Qui en veut à la communauté Sierra Léonaise en Mauritanie ? 

Qui en veut à la communauté Sierra Léonaise en Mauritanie ? 

Ces derniers, sur les réseaux sociaux, une rumeur persistante  a été largement relayée. Elle met en cause les femmes Sierra Léonaise résidentes à Nouakchott dont la principale  activité est la vente des glaces, appelée localement « crème glace » d’utiliser un produit assimilé à de la drogue aux effets addictifs pour « fidéliser » dit-on les clients. 

Nous ne connaissons pas la source de cette rumeur. Cependant, la police dans le souci de protéger les citoyens a procédé à  des arrestations ciblant les Sierra léonais 

  Les arrestations 

Elles s’élèvent à 27 personnes arrêtées, des hommes et des femmes au début du mois courant : 16 au Commissariat d’Arafat II, 8 au Commissariat de Tewrah Zeina  dit quatrième et 3 personnes au Commissariat El Mina. 

Enquêtes non concluantes : la relaxe 

La police a investi le milieu Sierra Léonais à Nouakchott  et a interrogé les personnes arrêtées, y compris des femmes vendeuses de « balbastiques » pour tirer cette affaire de drogue à la crème glacée au clair. 

Elle n’a rien trouvé de suspect, rien qui puisse mettre en cause leur activité en Mauritanie. Ainsi, la police n’avait d’autre choix que de les relâcher. La dernière vague  relaxée date du jeudi 10 novembre,  ce sont les 16 personnes qui étaient au commissariat d’Arafat 2. 

Une rumeur loin d’être fortuite 

La communauté Sierra Léonaise est arrivée en Mauritanie à la suite de la guerre civile. Pour la plupart, ils sont musulmans certains viennent y poursuivre leur études dans nos illustres mahadra. Les Sierra léonais qui vivent ici ont choisit l’honneur à la mendicité et en échange de la prostitution, vivre dignement et sont sans histoire. 

Cependant, les femmes se sont distinguées dans la vente des glaces, ces dernières années. Une activité dont elles ont fini par avoir le monopole, alors que d’autres étaient leaders de ce commerce.  Cette situation pourrait motiver certaines personnes malveillantes à fabriquer, une telle rumeur : un argument déloyal de nature à compromettre leur  source de subsistance et partant à écorner l’image de toute une communauté. 

Les Sierra-léonais sont libres mais le mal est fait, la rumeur s’est propagée comme une traînée de poudre. Désormais, les ressortissants Sierra léonais  vivant en Mauritanie  seront regardés avec méfiance à cause d’une fake news largement partagée en attente de la justice divine ! 

Lamine FOFANA

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