En déclarant récemment que le procès de l’ancien président Ould Aziz n’est pas équitable, le président de la CNDH est en porte à faux contre la justice et se met hors-jeu tout seul.
Kassataya : Cette prise de position après la condamnation de l’ancien président Ould Abdel Aziz pour corruption retient l’attention des observateurs qui pointent un président censé défendre les droits de l’homme se cache derrière des polémiques sur les interrogatoires et non sur le fond des accusations. Ce n’est pas la première fois que le président de la CNDH soit critiqué pour ses prises de position ambiguës.
Tantôt en défendant le régime de Ould Ghazouani à l’international. Et au plan national en fermant les jeux sur l’esclavage et les droits des composantes négro-africaines passant ainsi sous silence le passif humanitaire et toutes les dérives autoritaires du chef de l’exécutif depuis 2019 en particulier les graves violations des droits de l’homme contre des citoyens assassinés par la police nationale dans les commissariats de Nouakchott. Cette dernière déclaration sur le procès de l’ancien président Ould Aziz qu’il qualifie d’inéquitable remet en cause les procédures du tribunal et au-delà l’indépendance de la justice.
Cherif Kane