À propos de nous

ÉDITORIAL

Le secteur des médias, en Mauritanie connait depuis la libéralisation de l’espace audiovisuel, une dynamique et un foisonnement sans précédent. Cette effervescence aurait été un succès si les autorités avaient pensé protéger la profession journalistique et encadrer sa pratique par une législation rigoureuse. Ainsi, le contexte politico-institutionnel, pourtant favorable au départ, n’a me semble-t-il, malheureusement pas profité aux médias et aux professionnels du secteur.

Ces derniers ont été pris de court par une déferlante d’amateurs venus de toute part, par opportunisme. « La libération de la parole dans les médias » aurait dû permettre à notre pays de se doter d’une véritable presse qui réponde aux aspirations du peuple . Une presse professionnelle, qui sache transcender tous les clivages, et dont le sacerdoce est de servir avant tout le droit à l’information: le droit d’informer et d’être informé.

Ce raté de départ continue encore de plomber l’aile d’un maillon essentiel de notre architecture démocratique. Ce faux pas qui n’est pas sans rappeler, le péché originel a été fatal à la presse Mauritanienne, en condamnant son éclosion dans des errements, aux relents de procrastination sur fond de crise identitaire. Dès lors, elle vivote, peine à exister et même à se faire respecter, notamment en s’assumant en tant que corps socioprofessionnel à part entière.

Le paysage médiatique national est aujourd’hui impressionnant par la pléthore de médias, et en particulier les sites électroniques ou médias en lignes.

En revanche, d’un point de vue qualitatif, la copie proposée est décevante. Notre presse n’arrive toujours pas à être professionnelle, capable d’informer juste et vrai, d’être un véritable contre-pouvoir contribuant ainsi à enrichir le jeu démocratique.

Ce n’est assurément pas faute de compétences et d’hommes intègres que notre presse nationale peine à convaincre et à se faire respecter. Les raisons sont multiples : elles sont structurelles et conjoncturelles à la fois. Cette étude diagnostique, nous la laisserons à d’autres acteurs plus compétents et outillés.

Pour notre part, le site www.ondeinfo.com entend exploiter de manière judicieuse le contexte du pluralisme médiatique pour servir l’intérêt général, celui de la nation Mauritanienne.

Nous ne ferons pas à tous les coups de la critique et de la satire pour le plaisir de la satire, notre ligne éditoriale, nous servira de boussole arrimée à l’éthique et la déontologie de la profession pour nous éviter de tomber dans le sensationnel et l’obsession de l’audimat.

ondeinfo, ne sera pas un média de plus qui vient augmenter le nombre au sein du paysage médiatique national. Ce site s’évertuera prioritairement à informer, partager, alerter et dénoncer par nécessité, en optant pour un style pédagogique et ce sans volonté de bousculer les réalités socioculturelles de notre pays, ou dit moins dans la limite du possible.

Ainsi, nous choisirons une position équidistante de tous les groupes de pression, gage de notre indépendance et de notre crédibilité.
Autant nous sommes attachés au respect de la Constitution de la République Islamique de Mauritanie, et autant nous dénoncerons toutes les formes d’abus et pratiques abjectes contraires à l’Etat de droit .

Les questions de décentralisation, de développement local, de gouvernance territoriale, nous interpellent à tous égards, du fait que la démocratie représentative a partout montré ses limites. Ainsi pour nous, l’avenir de la démocratie est dans la promotion de l’approche participative plus légitime et pertinente et moins techniciste.

Seyré SIDIBÉ