Quelques rappels de patinage des autorités mauritaniennes : société conflictuelle ou l’absence d’un État

Quelques rappels de patinage des autorités mauritaniennes : société conflictuelle ou l’absence d’un État

L’Etat mauritanien nie depuis toujours toute existence des discriminations et des inégalités.

Les faits sociaux montrent le contraire. Roger Botte dans son ouvrage « Esclavages et abolitions en Terre d’Islam », quatre décisions d’abolition ont été prise en Mauritanie (1905, 1961, 1980 et 2007), la réalité de l’esclavage n’a pas été pour autant effacée, cela demeure aujourd’hui un fait de société. L’esclavage y est fondé sur le droit islamique sunnite par certains avec leurs interprétations.

Ce qui a poussé Biram Dah, président (du mouvement IRA, lutte contre les séquelles et pratiques esclavagistes en Mauritanie), a organisé une prière « très spéciale ». Il a fait une prêche sur les principes égalitaires et humanistes de l’islam, à la fin du discours il annonça, qu’aujourd’hui est une journée historique : la purification des esclaves et leurs maîtres, de la religion et de la foi. Le président IRA a mit feu sur un bon nombre des recueils Abu al-Mawadda Khalil bin Ishaq al-Jundi en 1374 (juriste d’obédience malékite), ainsi d’autres ouvrages comme à Richalla de Ibn Abi Zeyed Al-Qayrawâni, Alakhdary (né à Biskra (Algérie en 1512), mort en 1575), il souligna que ces livres favorisent l’esclavage et sa pratique. La société mauritanienne se serve beaucoup de ces livres y compris l’Etat.

Des journaux se prononcèrent pour sa condamnation à mort. Le président Aziz à la télé et a demandé la tête de Biram. Le gouvernement mauritanien a déclaré que Biram est un partisan d’Israéliens et des Américains.

En Mauritanie, le système des castes est un quelque sorte devenu comme un ‘’fait social normal’’. Le statut social de l’individu est déterminé à sa naissance. Philipe Marchesin dans son ouvrage « Tribus, ethnies et pouvoir en Mauritanie, Editions Karthala, 2010 », sur la société maure selon Ould Cheikh Abdel Wedoud (professeur Anthropologie et de Sociologie, chercheur en science sociale, Mauritanie) : les guerriers peuvent souvent chanter dans cercle restreint pour défendre l’idée que la division social du travail n’existe pas.

Cette hypothèse est contraire à la DST, un dehors du cercle restreint, le guerrier ou le marabout ne peut pas chanter.

Une guerre a été déclarée sur la question des castes entre les Oulémas, l’Etat, les discriminés au sein de toutes les communautés. Le 24 octobre 2014, l’imam de la grande mosquée de Nouakchott, dite mosquée saoudienne, Ahmedou ould Lemrabott ould Habibou Rahmane, a traité les militants anti-esclavagistes d’impies et d’apostats et décrit l’organisation IRA comme « la cinquième colonne du judaïsme et de l’impiété en Mauritanie ».

Lors des élections présidentielles de 2014, l’imam affirmait dans ses prêches que le soutien au président Mohamed Ould Abdel Aziz était une obligation religieuse, accusant l’opposition d’être « égarée et anti-islamique par son alliance avec les démocrates sataniques, l’Occident et les Nations Unis, impies et croisés.

Mohamed Cheikh Ould Mohamed M’khteir, issu d’une caste dite des forgerons (maalemines) publie un texte sur Facebook et se posant des questions s’appuyant sur des hadiths. La justice lui a reproché d’attentatoire à la religion et à la personne du prophète. Sa tête a été mise à prix par certains hommes d’affaire. Il est condamné à mort par la justice le 24 janvier 2014.

Le célèbre prêcheur Mohamed Ould Sidi Yahya a diffusé une nouvelle cassette dans laquelle il a félicité le pouvoir mauritanien dans l’application de la charia. Aminetou Mint El Moctar, la militante pour l’égalité sociale, contre l’esclavage et le droit des femmes, présidente de l’association des femmes chefs de famille (AFCF) a apporté publiquement son soutien à Ould M’khteir, elle est accusée d’apostasie. Les dirigeants du courant islamiste radical Ahbab Rassoul (les amis du prophète), Yahya Ould Dahi a demandé une fatwa de mort contre Mint El Moctar qui a demandé la libération d’Ould M’khteir comme une atteinte à l’islam.

Aucune autorité administrative ou politique ne réagisse à ces propos.Quelques rappels de patinage des autorités mauritaniennes : société conflictuelle ou l’absence d’un État

L’Etat mauritanien nie depuis toujours toute existence des discriminations et des inégalités.

Les faits sociaux montrent le contraire. Roger Botte dans son ouvrage « Esclavages et abolitions en Terre d’Islam », quatre décisions d’abolition ont été prise en Mauritanie (1905, 1961, 1980 et 2007), la réalité de l’esclavage n’a pas été pour autant effacée, cela demeure aujourd’hui un fait de société. L’esclavage y est fondé sur le droit islamique sunnite par certains avec leurs interprétations.

Ce qui a poussé Biram Dah, président (du mouvement IRA, lutte contre les séquelles et pratiques esclavagistes en Mauritanie), a organisé une prière « très spéciale ». Il a fait une prêche sur les principes égalitaires et humanistes de l’islam, à la fin du discours il annonça, qu’aujourd’hui est une journée historique : la purification des esclaves et leurs maîtres, de la religion et de la foi. Le président IRA a mit feu sur un bon nombre des recueils Abu al-Mawadda Khalil bin Ishaq al-Jundi en 1374 (juriste d’obédience malékite), ainsi d’autres ouvrages comme à Richalla de Ibn Abi Zeyed Al-Qayrawâni, Alakhdary (né à Biskra (Algérie en 1512), mort en 1575), il souligna que ces livres favorisent l’esclavage et sa pratique. La société mauritanienne se serve beaucoup de ces livres y compris l’Etat.

Des journaux se prononcèrent pour sa condamnation à mort. Le président Aziz à la télé et a demandé la tête de Biram. Le gouvernement mauritanien a déclaré que Biram est un partisan d’Israéliens et des Américains.

En Mauritanie, le système des castes est un quelque sorte devenu comme un ‘’fait social normal’’. Le statut social de l’individu est déterminé à sa naissance. Philipe Marchesin dans son ouvrage « Tribus, ethnies et pouvoir en Mauritanie, Editions Karthala, 2010 », sur la société maure selon Ould Cheikh Abdel Wedoud (professeur Anthropologie et de Sociologie, chercheur en science sociale, Mauritanie) : les guerriers peuvent souvent chanter dans cercle restreint pour défendre l’idée que la division social du travail n’existe pas.

Cette hypothèse est contraire à la DST, un dehors du cercle restreint, le guerrier ou le marabout ne peut pas chanter.

Une guerre a été déclarée sur la question des castes entre les Oulémas, l’Etat, les discriminés au sein de toutes les communautés. Le 24 octobre 2014, l’imam de la grande mosquée de Nouakchott, dite mosquée saoudienne, Ahmedou ould Lemrabott ould Habibou Rahmane, a traité les militants anti-esclavagistes d’impies et d’apostats et décrit l’organisation IRA comme « la cinquième colonne du judaïsme et de l’impiété en Mauritanie ».

Lors des élections présidentielles de 2014, l’imam affirmait dans ses prêches que le soutien au président Mohamed Ould Abdel Aziz était une obligation religieuse, accusant l’opposition d’être « égarée et anti-islamique par son alliance avec les démocrates sataniques, l’Occident et les Nations Unis, impies et croisés.

Mohamed Cheikh Ould Mohamed M’khteir, issu d’une caste dite des forgerons (maalemines) publie un texte sur Facebook et se posant des questions s’appuyant sur des hadiths. La justice lui a reproché d’attentatoire à la religion et à la personne du prophète. Sa tête a été mise à prix par certains hommes d’affaire. Il est condamné à mort par la justice le 24 janvier 2014.

Le célèbre prêcheur Mohamed Ould Sidi Yahya a diffusé une nouvelle cassette dans laquelle il a félicité le pouvoir mauritanien dans l’application de la charia. Aminetou Mint El Moctar, la militante pour l’égalité sociale, contre l’esclavage et le droit des femmes, présidente de l’association des femmes chefs de famille (AFCF) a apporté publiquement son soutien à Ould M’khteir, elle est accusée d’apostasie. Les dirigeants du courant islamiste radical Ahbab Rassoul (les amis du prophète), Yahya Ould Dahi a demandé une fatwa de mort contre Mint El Moctar qui a demandé la libération d’Ould M’khteir comme une atteinte à l’islam.

Aucune autorité administrative ou politique ne réagisse à ces propos.

L’Etat mauritanien nie depuis toujours toute existence des discriminations et des inégalités.

Les faits sociaux montrent le contraire. Roger Botte dans son ouvrage « Esclavages et abolitions en Terre d’Islam », quatre décisions d’abolition ont été prise en Mauritanie (1905, 1961, 1980 et 2007), la réalité de l’esclavage n’a pas été pour autant effacée, cela demeure aujourd’hui un fait de société. L’esclavage y est fondé sur le droit islamique sunnite par certains avec leurs interprétations.

Ce qui a poussé Biram Dah, président (du mouvement IRA, lutte contre les séquelles et pratiques esclavagistes en Mauritanie), a organisé une prière « très spéciale ». Il a fait une prêche sur les principes égalitaires et humanistes de l’islam, à la fin du discours il annonça, qu’aujourd’hui est une journée historique : la purification des esclaves et leurs maîtres, de la religion et de la foi. Le président IRA a mit feu sur un bon nombre des recueils Abu al-Mawadda Khalil bin Ishaq al-Jundi en 1374 (juriste d’obédience malékite), ainsi d’autres ouvrages comme à Richalla de Ibn Abi Zeyed Al-Qayrawâni, Alakhdary (né à Biskra (Algérie en 1512), mort en 1575), il souligna que ces livres favorisent l’esclavage et sa pratique. La société mauritanienne se serve beaucoup de ces livres y compris l’Etat.

Des journaux se prononcèrent pour sa condamnation à mort. Le président Aziz à la télé et a demandé la tête de Biram. Le gouvernement mauritanien a déclaré que Biram est un partisan d’Israéliens et des Américains.

En Mauritanie, le système des castes est un quelque sorte devenu comme un ‘’fait social normal’’. Le statut social de l’individu est déterminé à sa naissance. Philipe Marchesin dans son ouvrage « Tribus, ethnies et pouvoir en Mauritanie, Editions Karthala, 2010 », sur la société maure selon Ould Cheikh Abdel Wedoud (professeur Anthropologie et de Sociologie, chercheur en science sociale, Mauritanie) : les guerriers peuvent souvent chanter dans cercle restreint pour défendre l’idée que la division social du travail n’existe pas.

Cette hypothèse est contraire à la DST, un dehors du cercle restreint, le guerrier ou le marabout ne peut pas chanter.

Une guerre a été déclarée sur la question des castes entre les Oulémas, l’Etat, les discriminés au sein de toutes les communautés. Le 24 octobre 2014, l’imam de la grande mosquée de Nouakchott, dite mosquée saoudienne, Ahmedou ould Lemrabott ould Habibou Rahmane, a traité les militants anti-esclavagistes d’impies et d’apostats et décrit l’organisation IRA comme « la cinquième colonne du judaïsme et de l’impiété en Mauritanie ».

Lors des élections présidentielles de 2014, l’imam affirmait dans ses prêches que le soutien au président Mohamed Ould Abdel Aziz était une obligation religieuse, accusant l’opposition d’être « égarée et anti-islamique par son alliance avec les démocrates sataniques, l’Occident et les Nations Unis, impies et croisés.

Mohamed Cheikh Ould Mohamed M’khteir, issu d’une caste dite des forgerons (maalemines) publie un texte sur Facebook et se posant des questions s’appuyant sur des hadiths. La justice lui a reproché d’attentatoire à la religion et à la personne du prophète. Sa tête a été mise à prix par certains hommes d’affaire. Il est condamné à mort par la justice le 24 janvier 2014.

Le célèbre prêcheur Mohamed Ould Sidi Yahya a diffusé une nouvelle cassette dans laquelle il a félicité le pouvoir mauritanien dans l’application de la charia. Aminetou Mint El Moctar, la militante pour l’égalité sociale, contre l’esclavage et le droit des femmes, présidente de l’association des femmes chefs de famille (AFCF) a apporté publiquement son soutien à Ould M’khteir, elle est accusée d’apostasie.

Les dirigeants du courant islamiste radical Ahbab Rassoul (les amis du prophète), Yahya Ould Dahi a demandé une fatwa de mort contre Mint El Moctar qui a demandé la libération d’Ould M’khteir comme une atteinte à l’islam.

Aucune autorité administrative ou politique ne réagisse à ces propos.

Boulaye Diakhité, anthropo- sociologue

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