L’Union des femmes des Médias de Mauritanie a organisé un atelier de sensibilisation sur les radios associatives. Cette rencontre a lieu à Nouakchott les 16, 17 et 18 décembre 2022, et est organisée en collaboration avec l’UNESCO. Elle profite à une vingtaine de journalistes et de représentants d’organisations de la société civile.
A cette occasion, le secrétaire général par intérim du ministère de la Culture, de la jeunesse, des Sports et des Relations avec le parlement, M. Mohamed Salem Ould Boukhreiss a expliqué que le développement des Médias fait partie des priorités du programme » mes engagements » du président de la République Mohamed Ould cheikh Ghazouani. Le secrétaire par intérim a mis en relief le rôle des médias ; outil de développement et pilier de l’état de droit à travers, la concrétisation et la consolidation de la liberté de la Presse.
Il a noté que l’Etat a pris des mesures importantes sur la voie de la réforme et de professionnalisation des Médias, ce qui a poussé à l’élargissement de la couverture médiatique par l’ouverture de bureaux régionaux des Médias publics sur l’ensemble du territoire national, pour transmettre et couvrir les préoccupations des citoyens dans toutes les régions.
Mohamed Salem Ould Boukhreiss a indiqué que le Gouvernement du premier ministre M. Mohamed Ould Bilal Messaoud s’emploie à concrétiser cet effort à travers la révision des textes régissant le secteur des Médias ; et en les alignant aux exigences et enjeux des Médias.
Pour sa part la présidente de l’Union des Femmes des Médias de Mauritanie, Mme Meneya Mint sidi, a indiqué que les radios associatives sont considérées comme des vitrines modernes qui répandent l’espoir, sensibilisent et pansent les plaies des affligés, comme c’est le cas de tous les moyens de communication.
Meneya Mint sidi s’est référée à la loi numéro 045, promulguée en 2010 pour la libéralisation de l’espace audiovisuel, qui a permis l’ouverture de plusieurs institutions privées télévisuelles et radiophoniques.
Les radios associatives en plus de leur énorme contribution au développement posent aussi de grands défis en ce qui concerne, la crédibilité et le respect des constances a précisé l’Union des Femmes des Médias de Mauritanie.
Elle a également souligné le grand rôle joué par ce genre de media dans le cadre de la sensibilisation des citoyens, le renforcement des valeurs de citoyenneté, ainsi que dans le cadre de la promotion de la femme et des problématiques qui lui sont spécifiques.
La présidente de l’Union des Femmes des Médias de Mauritanie a insisté sur le soutien indispensable des autorités en faveur des acteurs culturels , des journalistes et des militants des droits de l’homme pour le renforcement des capacités et la professionnalisation de tous ceux acteurs ; en mettant en place un mécanisme claire et juridique pour la régulation. Pour terminer, elle a remercié l’UNESCO pour son soutien et son accompagnement nécessaire afin que ce projet voit le jour.
Autres intervenant, le représentant de L’UNESCO, M. Lin Ming. Il a mis en évidence le rôle des radios associatives et leur contribution au développement des nations.
Durant trois jours les participants ont suivi plusieurs exposés parmi lesquels ; le cadre juridique présenté par le Dr Housseine ould Meddou, président de la Haute Autorité de la Presse et de l’audiovisuel (HAPA). Dans sa présentation, le président de la HAPA est revenu en détail sur l’évolution de l’espace audiovisuel dans le pays et la loi 045/2010.
Le professeur Fadel Mohamed Vall, a lui fait une communication sur les expériences des pays du Maghreb Arabe. Le journaliste et expert, kissima Diagana s’est lui intéressé aux expériences Africaines en matière de radio associatives.
À la fin de l’atelier les participants ont créé un réseau dénommé » Réseau Mauritanien pour les radios associatives « . Les participants ont formulé six recommandations parmi lesquelles, la promulgation dans les prochains jours d’une loi régissant les radios associatives en Mauritanie.
Maria TRAORE
