Cridem : A tous ceux ou celles qui expriment des avis très conciliants et optimistes sur la situation actuelle de la Mauritanie, et c’est leur plein droit, je ne cesserai de répéter jusqu’à ce que les mesures idoines soient prises que la réalité est beaucoup plus complexe pour ne pas dire plus aléatoire et plus grave.
La gabegie et l’incurie ont surpassé toute capacité du Président Ghazouany à les maitriser…Il faudra une décennie au moins de réformes drastiques pour replâtrer les gaps de ce quinquennat…
La dette est abyssale, la production est nulle, le chômage et la pauvreté ont atteint des seuils jamais atteints, la dégradation du pouvoir d’achat est continuelle, l’inflation est galopante et les prix ont flambé de manière exponentielle, l’éducation et la santé ont plongé.
Les projets sont en retard pour la plupart, la capitale, symbole de souveraineté vit sous les ruptures d’eau et d’électricité, le tissu social s’effrite et les fractures ethniques et raciales sont béantes, la déculturation est rampante, la sécurité intérieure comme extérieure bien que maîtrisées pour le moment restent sous la menace de l’inconnu.
Quant aux perspectives économiques elles sont sous le spectre de l’incompétence ou tout au moins de l’absence d’expertise dans la prospective dans le domaine gazier et minier où nous sommes à la traîne et soumis au diktat des grandes multinationales.
Ajoutez à cela l’incapacité des gouvernants à faire poindre à l’horizon un semblant d’autosuffisance alimentaire…avec une agriculture et un élevage primaires….
Il faut que nous cessions l’autosatisfaction et l’autosuffisance drame de tous ceux qui sont au stade de l’errance psychologique sous le poids des affres et du désespoir et drame aussi de tous ceux qui repus de l’illicite se bercent d’illusions hypocrites, outrecuidantes et insultantes dans un cercle où l’on veut se faire bonne conscience face au martyr de tout un peuple.
Imam Cheikh.