Introduction des langues nationales dans le système éducatif : le compte à rebours est lancé.

Introduction des langues nationales dans le système éducatif : le compte à rebours est lancé.

Les rideaux sont tombés, ce mercredi 12 juillet 2023, dans une atmosphère de satisfaction et de succès sur le séminaire de réflexion consacré à l’introduction des langues nationales dans le système éducatif Mauritanien. Une rencontre organisée par l’Institut pour la Promotion et l’Enseignement des langues nationales (IPELAN) en collaboration avec l’UNESCO

Pendant trois journées bien remplies,  les participants constitués d’une diversité d’acteurs – linguistes, enseignants, chercheurs, universitaires, cadres et retraités de l’ancien Institut des langues nationales, cadres du ministère de l’Education nationale et de la réforme du système Éducatif, société civile, associations des parents d’élèves, PTF –   à la mesure de l’enjeu que suscite l’introduction des langues nationales – Pulaar, Soninké et Wolof- dans le système éducatif à partir de 2024, ont travaillé d’arrache-pied  sous la supervision de l’expert Sénégalais, Pr Alioune N’goné SECK.  

En ateliers comme dans les débats, les participants ont conduit la réflexion autour des principaux axes relatifs à l’introduction des langues nationales dans le système éducatif : les  Enjeux et défis de l’enseignement bi/plurilingue, présentation des différentes expérimentations d’enseignement bi-plurilingues en Mauritanie : forces et faiblesses,  modèle du bi- plurilinguisme Mauritanien.

Objectif : élaborer une feuille de route devant servir d’adjuvant à une introduction méthodologique, étudiée et maîtrisée des langues nationales dans le système éducatif national, sur la base de la Loi d’orientation de septembre 2022, fixant les orientations d’une école républicaine ayant pour vocation de garantir à chaque enfant Mauritanien une éducation multilingue renforçant l’enracinement culturel, l’unité nationale, la cohésion sociale et l’ouverture sur les autres cultures et civilisations universelles.

 A la clôture des travaux, le directeur général de l’Institut pour la Promotion et l’Enseignement des Langues Nationales, M’Bout Séta DIAGANA  a exprimé sa satisfaction pour le travail abattu, saluant l’engagement des participants en faveur de la promotion des langues nationales en Mauritanie. Il a remercié l’UNESCO Nouakchott  pour avoir pris en charge l’organisation de cet atelier dont la pertinence n’est plus à démontrer.

El Hadj Maissa DIOP, chef Unité UNESCO à Nouakchott a souligné que la performance d’un système éducatif reste tributaire de sa qualité, une condition sine qua non a-t-il précisé  de la pertinence des apprentissages.

 Pour relever ce défi, dans nos pays Africain a dit l’expert Onusien, il faut impérativement introduire les langues nationales dans le système éducatif ; rappelant que des études séreuses attestent que l’enfant apprend mieux dans sa langue maternelle.

Pour sa part, Mohamed  Mahmoud Siyadi, chargé de mission au ministère de l’Education Nationale et de la Réforme du Système Éducatif, Secrétaire Général par intérim  a remercié l’UNESCO et tous les partenaires techniques et financiers de la Mauritanie dans le cadre de la mise en œuvre de l’école républicaine qui entend faire des langues nationales, des langues d’enseignement en vue de leur promotion effective.

Le rapporteur général du séminaire, Cheikh KONATE membre du Haut Conseil pour l’Education a lu les recommandations formulées par les participants : Capitaliser l’expérience de l’Institut des Langues Nationales (1979-1999), identifier les ressources humaines et la documentation  de l’Institut des Langues Nationales (1979-1999), faire un plaidoyer et sensibiliser sur l’introduction des langues nationales et enfin  mobiliser les moyens techniques, humains et financiers en vue du démarrage de la phase pilote, année scolaire 2024-2025.

Seyré SIDIBE

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