Élections 2023 Mauritanie : les inquiétudes de l’opposition ne changent pas des élections programmées d’avance

Élections 2023 Mauritanie : les inquiétudes de l’opposition ne changent pas des élections programmées d’avance

Kassataya – Au moment où le dépôt des listes des candidats aux législatives du 13 mai prochain vient d’être lancé à Nouakchott, l’opposition est dans tous états sur le non-respect du processus démocratique.

Les inquiétudes du candidat tête de liste de l’UFP, Lô Gourmo et du parti islamiste TAWASSOUL sur des erreurs de la CENI sur ses listes de candidats aux municipales et régionales, ont le mérite d’alerter l’opinion publique voire internationale sur des élections qui contournent la loi électorale.

Le candidat de l’UFP à la députation et juriste pointe ainsi la violation flagrante de la loi sur les communes avec la candidature de directeurs généraux d’établissements publics aux élections municipales avant de s’interroger sur l’absence au préalable d’un décret de dissolution des conseils municipaux et régionaux.

Des observations qui mettent à nu le système électoral entièrement contrôlé par le pouvoir et qui en fait un jeu électoral pour faire croire à des élections libres et transparentes.

Ces critiques comme la remarque du parti islamiste sur des erreurs de la CENI sur les listes de ses candidats ont le mérite d’alerte l’opinion publique sur les irrégularités des élections mais ne peuvent pas changer des élections programmées d’avance par un régime qui entend conserver sa majorité absolue pour poursuivre ses réformes engagées depuis 2019.

La suspension unilatérale du dialogue politique pour un accord biaisé entre l’Intérieur et les 25 partis en compétition relève d’un agenda caché de Ould Ghazouani.

Malheureusement ces inquiétudes légitimes de l’opposition sont considérées par les observateurs comme des plaintes qui ne vont jamais aboutir dans un Etat de non droit. Cette triste réalité est la conséquence d’une opposition qui a presque perdu ses repères combatifs depuis l’accession au pouvoir de Ould Ghazouani en 2019, réduite à une simple expression.

Les Mauritaniens doivent se préparer à un déni de démocratie et essayer peut-être de limiter les dégâts en votant utilement pour les coalitions de l’opposition.

Cherif Kane

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