Au nom de l’islam, de la fraternité humaine et la sacralité de la vie humaine, les participants à la 3éme Conférence Africaine pour la paix lancent un appel  pour la fin des guerres et les violences sur le continent Africain

Au nom de l’islam, de la fraternité humaine et la sacralité de la vie humaine, les participants à la 3éme Conférence Africaine pour la paix lancent un appel pour la fin des guerres et les violences sur le continent Africain

Troisième Conférence Africaine pour la paix tenue à Nouakchott du 17 au 19 janvier 2023, sous le haut patronage du président Mauritanien Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, le soutien des Émirats Arabes Unis et sous la supervision du Shaykh Abdallah Bin Bayyah, Président de la Conférence Africaine pour la Promotion de la Paix, Président du Forum de la Paix d’Abu Dhabi a clôturé ses travaux sur des recommandations  à la fois  ambitieuses et pertinentes.

Ces quatorze points s’évertuent à réponse aux défis existentiels auxquels toute l’humanité est confrontée, défis sanitaires et économiques, mais surtout sécuritaires notamment, les  guerres et tensions qui traversent de nombreuses régions du monde dont le Sahel.

Par ses recommandations, la Conférence Africaine pour la paix entend  contribuer à restaurer la conscience morale de l’humanité, afin de redonner force aux valeurs de miséricorde, de secours, et au sens de la coopération et de la bienveillance.

1. Nous appelons à introduire et à mettre en valeur des modèles positifs, et à encourager les initiatives réussies dans les domaines de la paix et de la réconciliation au niveau du continent africain.

2. Nous recommandons d’adopter le dialogue comme le seul moyen de résoudre les différends et les conflits dans le monde, dialogue fondé sur la force de la logique, et non sur la logique de la force.

3. Coordination avec des universités prestigieuses du continent pour réaliser une série de séminaires/rencontres et d’ateliers académiques pour approfondir la recherche scientifique sur les concepts de paix et de coexistence entre les différentes composantes de la société.

4. Nous appelons à renforcer et à activer le rôle des jeunes et des femmes dans la construction de la paix locale, à contribuer à l’élaboration de politiques et à la construction de partenariats pour renforcer la stabilité des sociétés et y maintenir la paix.

5. Nous recommandons d’établir et d’organiser des caravanes de la paix dirigées par des imams et des notables de différentes ethnies et tribus, pour être des messagers d’harmonie et de paix dans les régions souffrant de guerres civiles et de conflits sanglants.

6. Nous saluons le modèle de tolérance et de coexistence des EAU, et nous recommandons l’importance de s’inspirer de ce modèle, dans lequel des dizaines de religions, de cultures et de spiritualités différentes et des centaines de nationalités coexistent dans la sûreté, la sécurité, l’affection et le respect.

7. Nous recommandons la création d’une université pour enseigner les sciences de la jurisprudence islamique en corrigeant les concepts selon la devise « Le savoir avant l’action ».

8. Nous appelons au renforcement des partenariats et de la coopération, ainsi qu’à la coordination des efforts entre les organismes et organisations travaillant dans la construction de la paix, de la tolérance et de la coexistence sur le continent.

9. Nous appelons à l’attribution de subventions pour soutenir la recherche et les études dans le domaine des stratégies de promotion de la paix.

10. Nous recommandons l’inclusion des valeurs de paix et de tolérance dans les programmes d’enseignement des pays africains et la coopération à cet égard avec les institutions régionales et internationales spécialisées.

11. Nous proposons que les capitales africaines accueillent des ateliers tout au long de l’année sous la supervision de la Conférence africaine de la paix et en coordination avec les gouvernements et les organisations travaillant sur le terrain.

12. Nous recommandons la création d’une branche de la nouvelle Alliance Globale (Hilf El Foudoul) en Afrique, comme cadre de coopération dans la diffusion des valeurs de tolérance et de paix parmi les chefs religieux et les jeunes militants des différents pays du continent.

13. Nous appelons à la création d’une station de radio dans les pays africains pour diffuser des messages de paix et de sensibilisation aux principes de l’Islam tolérant, et pour les communiquer aux différents segments de la société et dans toutes les langues.

14. Nous recommandons la création d’un Conseil des Femmes Pionnières de la Paix et d’un autre pour les Jeunes Africains « Artisans de la Paix ».

Seyré SIDIBE

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