Tandia Moussa, diplômé en Langue et Littérature françaises ( maîtrise), option sociolinguistique est désormais rédacteur en chef de la rédaction francophone de Radio Mauritanie.
En réalité, il est depuis presque vingt ans, si ce n’est plus la cheville ouvrière de cette rédaction. TANDIA Moussa est surtout un professionnel de l’ombre, travaillant dans la discrétion. Il n’a jamais cherché à plaire, à impressionner ou à se présenter pour ce qu’il n’est pas.
D’une manière ou d’une autre a accueilli, accompagné, et même encadré de nombreuses voix devenues notoires , et ayant eu une audience favorable au sein des auditeurs.
Ce que l’auditeur ne voit pas, ce que l’auditeur n’entend pas, c’est souvent le travail remarquable de l’homme.
La conception du journal radiophonique, l’écriture radiophonique, la réécriture des dépêches, la hiérarchisation du journal radiophonique, sont autant de domaines dans lesquels il excelle.
Très reconnaissant , TANDIA m’a toujours confié et a toujours répété dans les couloirs de Radio Mauritanie, que ces atouts et qualités, il les doit à un homme, lui aussi effacé, Sylla Ibrahima ; un journaliste hors pair, ancien pensionnaire du CESTI de Dakar. Nous avons tous bénéficié de sa bienveillance et de son apport précieux : il nous a façonnés et balisés le chemin, les chemins.
L’enfant de GATAGA a dispose des qualités rares et recherchées pour être un bon journaliste. Il est honnête, franc, constant et très critique. Il ne cède jamais à la manipulation, aux menaces, à l’intimidation, au chantage et même à la corruption, autant de qualités qu’on acquiert pas forcément dans une école de journalisme : elles sont souvent la marque déposée de l’éducation familiale et sociale.
Tandia Moussa appelé affreusement par ses amis de Kaédi, Jean Karim FALL, ancien journaliste de RFI, a longtemps été marginalisé, alors qu’il a tout donné à l’institution de Radio Mauritanie.
Je témoigne ici qu’à plusieurs reprises, des présentateurs programmés pour les éditions du JPF de 14 ou de 18 h, se sont absentés à la dernière minute, la rédaction n’avait d’autre choix que de recourir au service de TANDIA, au risque qu’il n’y ait pas de journal.
Sa nomination est une consécration, soit l’aboutissement des années d’efforts, mais surtout de patience. Elle est l’œuvre du travail bien fait et d’un comportement honorable à toute épreuve. Elle déroge à une fâcheuse habitude de chez nous, que personne n’ignore : un coup de file de recommandation. C’est du mérite rien que du mérite !
Toute ma reconnaissance et gratitude au directeur général de Radio Mauritanie pour le choix de l’homme à la place qu’il faut.
Seyré SIDIBE