Peut-être un signe d’espoir pour les défenseurs de l’officialisation des langues nationales

Peut-être un signe d’espoir pour les défenseurs de l’officialisation des langues nationales

L’heure n’est pas au répit pour les défenseurs de l’officialisation des langues nationales, en Mauritanie.

A peine, les plaies cicatrisées,  les manifestants du 25 juillet dernier, qui ont subi arrestations et brutalités sans précédent de la part des forces de l’ordre, devant l’Assemblée nationale, qui discutait  ce jour-là du projet de loi d’orientation sur l’éducation, la Coordination des Associations Culturelles, et l’Organisation pour l’Officialisation des langues Nationales (OLAN) reviennent à la charge.

Ils ont battu de nouveau, ce vendredi le pavé. La dernière répression policière, dont le pic de cruauté était illustré par la violence subi par, Salimata BA, alors qu’elle s’était introduite clandestinement dans l’hémicycle pour livrer un message, a décidément,  au lieu de dissuader les manifestants, fait l’effet inverse : les manifestants  sont parus plus nombreux, plusieurs dizaines, soudés,  revigorés et requinqués comme jamais.

Ils dénoncent avec vigueur le vote du projet de loi d’orientation sur l’éducation, passé sans encombre à l’Assemblée Nationale, qui n’a pas daigné de prendre en considération les amendements,  notamment sur l’article 65 et  l’annexe du projet.

Les manifestants dénoncent, ce qu’ils appellent incohérences et contradictions dans le projet, qui réintroduit, certes les langues nationales dans le système éducatif, mais avec une période d’expérimentation qui n’est pas justifiée, selon eux au regard du succès de la première  expérimentation avec l’Institut des langues nationale (1979-1999) ; en plus de l’obligation de la langue Arabe pour tous les enfants Mauritaniens alors que les Arabes, peuvent eux choisir l’une des trois langues nationales- Pulaar, Soninké et Wolof-  qu’ils souhaiteraient apprendre.

Le projet de loi étant « validé sans réserve » par l’Assemblée nationale, malgré les protestations, désormais les manifestants en appellent à l’arbitrage, du Président de la République, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani pour qu’il ne soit pas promulgué, par ce que objet de discorde nationale.

Seyré SIDIBE

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