Le président mauritanien entame ainsi un second quinquennat sur fond d’incertitudes malgré les réserves considérables en gaz et pétrole et de bonnes perspectives de production d’uranium et de phosphates.
Les observateurs pointent une augmentation du prix du gaz mondial depuis 2023. Un avantage sur le marché mondial qui pourrait impacter sur les barils de gaz attendus fin 2024. De l’oxygène sur le budget de 2024-25 pour le second mandat de Ould Ghazouani.
Mais de l’autre côté, le numéro un mauritanien a réussi surtout à appauvrir plus de 4 millions de Mauritaniens, à réprimer les forces vives du pays sous la houlette de la société civile. Il a assoiffé sa population et échoué à la nourrir avec une dépendante des produits alimentaires importés de l’étranger.
Le chef de l’Etat mauritanien a surtout échoué dans la lutte contre la corruption. Après 5 ans de gouvernance, il se heurte toujours aux démons du clientélisme et du tribalisme. Son échec est celui du programme mal exécuté par les ministres. La tolérance zéro affichée par le nouveau premier ministre apparaît comme un coup d’épée dans l’eau.
Le gouvernement de Ould Diay est une équipe qui ne se renouvelle pas avec la confiance accordée à onze de ses membres. Le nouveau chef du gouvernement n’a pas encore de boussole avant la présentation de la politique générale devant le parlement. Ce n’est pas une vue de l’esprit de dire que Ould Ghazouani sera plus affairé à chercher son successeur que de changer le système.
Cherif Kane