Mauritanie : le difficile pari de Ould Ghazouani pour l’emploi des jeunes

Mauritanie : le difficile pari de Ould Ghazouani pour l’emploi des jeunes

Kassataya – Après quatre années de gouvernance, Ould Ghazoauni reconnaît que le manque de formation des jeunes est un obstacle à l’emploi. C’est un aveu d’échec de sa politique sociale et de la carence de l’enseignement professionnel en Mauritanie.

Au-delà c’est l’échec du système éducatif qui privilégie l’enseignement général avec aujourd’hui plus de 10 000 étudiants à l’Université de Nouakchott au détriment de l’enseignement professionnel. Près de 30 pour cent des emplois relèvent du secteur public.

Ce qui veut dire que le secteur privé est très important mais dans cette volonté politique qui commence à peine à apporter des réponses à cette problématique.

Ould Ghazouani a fait de l’investissement son premier cheval de bataille qui lui a permis de mettre en place une agence nationale pour sa promotion. Après deux ans d’activité elle a porté ses fruits en créant des emplois pour les jeunes.

Mais tout est encore en chantiers depuis 2019. La réduction du déficit d’emplois des jeunes passe effectivement par la formation technique et professionnelle.

La formation aux métiers du BTP figure en bonne place au niveau des priorités pour faire face à la main-d’œuvre étrangère qui occupe ce secteur et bien d’autres secteurs de services, hôtellerie, restauration, tourisme. Il s’agit donc de booster l’employabilité des jeunes en leur dotant des compétences demandées par les employeurs.

Pour les observateurs il faut inverser la tendance dans les années à venir pour que des milliers de jeunes et d’enseignants ne quittent pas le pays en quête d’un meilleur avenir aux Etats-Unis en Europe c’est-à-dire moins d’étudiants à la Fac de Nouakchott et plus d’apprentis dans les lycées professionnels plus d’agents et de cadres dans l’informatique pour être au rendez-vous de l’intelligence artificielle plus d’agents et de cadres pour le développement agricole.

Pour cela une réforme du système éducatif qui ne tourne pas le dos aux écoliers non arabophones s’impose. C’est un pari difficile qui appelle un courage politique de Ould Ghazouani surtout s’il rempile pour un second mandat en 2024.

Cherif Kane

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