Le document final entre l’UFP, le RFD et le parti au pouvoir INSAF circule actuellement sur les réseaux sociaux et les rédactions nationales. Cet accord politique ne laisse pas indifférent les observateurs qui le qualifient de condensés de compromis entre les deux principaux et vieux partis de l’opposition démocratique et grands perdants des élections 2023 et INSAF grand vainqueur et largement majoritaire à l’Assemblée nationale.
Pour planter le décor de cet accord tripartite, les observateurs retiennent que c’est le président Ould Ghazouani qui avait en avait la primeur lors son entretien avec Ould Maouloud et Ould Daddah au palais de Nouakchott.
Ensuite le président du RFD, cavalier seul prend l’initiative de le soumettre à ses militants dans les trois communes de Nouakchott. Un congrès prochainement décidera du sort de ce pacte avec INSAF et sans doute du changement des instances dirigeantes du parti.
Ces deux indicateurs apportent un éclairage deux partis perdants à la triple élection de 2023 qui semblent chercher une consolation dans le cadre d’un accord politique qui ne regarde que les signataires.
Les deux principaux partis de l’opposition démocratique laissent apparaître une satisfaction sur l’atmosphère d’’ouverture et d’apaisement, fruit d’une convergence de volonté entre Ould Ghazouani et l’opposition, selon les propres termes du document sorte de condensés de compromis sur la réforme du système électoral pour corriger les dysfonctionnements constatés lors des dernières élections.
Des ateliers seront mis en place pour élaborer une feuille route sur les questions d’intérêt national. Une commission pour la mise en œuvre de cet accord ne changera en rien l’unité de façade de l’opposition d’ici deux mois et de son incapacité à s’entendre sur l’essentiel de la cohabitation.
La première faiblesse est une évidence c’est un accord tripartite, UFP, RFD et INSAF c’est à dire entre des partis et le ministère de l’Intérieur plus en retrait. La deuxième et la plus grande faiblesse de cet accord qui appelle à un pacte républicain c’est qu’il n’engage que ses signataires.
La première force de l’opposition TAWASSOUL à l’Assemblée nationale ainsi que les autres partis AJD-MR, Espoir Mauritanie, SAWAB n’ont pas été consultés. Ce qui décrédibilise ce compromis et relance une nouvelle stratégie de l’opposition à moins d’une année de la présidentielle 2024.
Cherif Kane Kassataya