Kassataya – Le parti au pouvoir INSAF signataire de l’accord politique avec l’UFP et le RFD s’est livré cette semaine à Nouakchott plus à un rassemblement populaire que d’une simple signature avec ses deux partenaires de l’opposition démocratique.
La cérémonie est considérée par les observateurs comme un fiasco au niveau de l’organisation. Au-delà de ce retard d’une cérémonie apparemment mal préparée c’est un tapage médiatique pour valider un accord qui ne fait pas l’unanimité de l’opposition.
Et sa signature cette semaine à Nouakchott ressemble fort à un rassemblement du parti INSAF et une quête de légitimité pour les deux grands partis traditionnels perdants des dernières élections avec zéro député.
L’accord ne ferme pas la porte aux autres partis de l’opposition mais c’est l’arnaque politique qui dérange les démocrates et les patriotes sincères qui veulent un consensus d’abord de toute l’opposition avant un accord avec le pouvoir.
Ce qui vient de passer donne du grain à moudre à l’institution de l’opposition parlementaire qui vient d’être investie par le conseil constitutionnel.
Le chef de file issu du parti TAWASSOUL secondé dans l’hémicycle par le parti FRUD et l’AJD-MR aura du mal à convaincre ces derniers pour apporter tout leur soutien à un accord qui compromet les chances d’un véritable dialogue politique que Ould Ghazouani ne veut pas et qui est considéré comme une opportunité politique à l’UFP et le RFD en quête d’un second souffle pour sauver la face.
Qu’importe que le contenu de l’accord aille dans le sens des réformes du système électoral mais la réalité c’est que le pouvoir ne lâchera jamais le pouvoir. L’enjeu dépasse une simple signature avec les militaires qui sont partis pour surfer sur la vague de longues alternances.
Cherif Kane