L’intelligence artificielle au menu d’un atelier de formation organisé par L’Union des femmes des Médias de Mauritanie. 

L’intelligence artificielle au menu d’un atelier de formation organisé par L’Union des femmes des Médias de Mauritanie. 

Clôture ce dimanche, 17 novembre 2024 à Nouakchott d’un atelier de formation sur la sécurité professionnelle et l’utilisation des applications de l’intelligence artificielle organisé, par l’Union des femmes des Médias de Mauritanie en collaboration avec l’UNESCO, en présence de la directrice générale du bouquet de la chaîne nationale Almouritaniya Mme Siniya Mint Sidi Heyba. 

Du 15 au 17 novembre courant,  40 journalistes issues de la télévision, de la radio et de la presse électronique ont suivi plusieurs sessions de formations sur l’importance de la sécurité numérique pour les journalistes,  notamment l’identité numérique, en parlant du début de la numérisation en Mauritanie  en 2019, la stratégie nationale sur l’intelligence artificielle etc.

A cette occasion, le docteur Benani Ould Mohamed Mahmoud a insisté sur certaines pratiques quotidiennes, qui sont à la source des attaques ou de piratage des smartphones et des ordinateurs des journalistes,  comme par exemple l’ouverture de liens de source inconnue,  le transfert et l’ouverture de messages qui nous interpellent,  soit en se basant sur nos sentiments ou nôtre situation financière tels que les douas à  partager,  des occasions gratuites de faire le pèlerinage ou la Oumra à la  Mecque,  gagner de grosses sommes d’argent par un simple clic , des billets d’avions,  des postes de travail à l’étranger entre autres.

Ould Benani est également revenu l’importance  de l’installation des antivirus sur les logiciels de travail,  le véritable rôle des spams, le respect  des normes dans les mots de pass pour se prémunir,  connaître et appliquer la déontologie et l’éthiques de l’intelligence artificielle,  les lois de protection de l’identité  personnelle, la loi sur la cybercriminalité en Mauritanie,  même le droit commun  pour savoir quoi faire en cas d’attaque. 

Certains liens outils de bonnes pratiques ont été partagés au cour de la session  tels que COURSERA.ORG, comment aussi crypter nos données pour en limiter l’accès.

Le deuxième jour,  a été consacré aux outils de rédaction  et de génération de textes  notamment Copilot,Gemini,CANVA, les outils de contrôle et de suivi à distance comme Any Desk, ou ceux qui permettent de gérer des réunions ou des formations à distance comme Google- meet, Zoom etc. les moteurs de recherche  ChatGpt,les plus utilisées sur les smartphones  Tic Toc est le 1er mondialement et Amazon est le 2eme .

Le journaliste Ahmed Salem, lui a fait une présentation sur rôle et l’impact des réseaux sociaux sur la scène médiatique,  les avantages et inconvénients sur le travail du journaliste. 

La doyenne et membre de la Haute Autorité de la Presse et de l’audiovisuelle ( HAPA), Mme Hawa Mint Meiloud, a quand à elle abordé le thème sur la présence de la femme dans la presse écrite particulièrement sur la presse numérique. En effet, avec l’arrivée du numérique et cette digitalisation forcée l’écriture a pris d’autres formes remettant en cause les beaux et kilométriques articles que les journalistes produisaient,  qui prenaient beaucoup de temps et ciblaient un public restreint pour ne pas dire l’élite uniquement.

Aujourd’hui avec cette évolution numérique,  le travail à distance et l’accès facile l’intérêt et l’existence de vitrine sur le net en plus des réseaux sociaux , la présence des femmes est devenue remarquable et chacun aussi y retrouve son compte aussi bien les femmes journalistes que la diversité des lecteurs et le public, qui n’ont pas tous les mêmes préoccupations  ni les mêmes attentes des productions médiatiques a-t-elle fait remarquer.

La presse numérique bien qu’elle ait des normes et parfois des aspects qui peuvent changer certaines normes sociales ou pratiques professionnelles a allégé  le lourd fardeau des femmes qui est de concilier le boulot et responsabilités familiales a dit Lint Meiloud.

Ahmed Moustapha dit Nada a eu l’honneur d’animer la dernière session à travers une présentation sur la presse et la sécurité numérique. Il a rappelé la loi de protection des données personnelles, la commission nationale de protection des données.  Les sources de menaces et la violence faite aux femmes sur les réseaux sociaux et en fin la sécurité numérique. Il a indiqué que la majeur partie des violences et des menaces que subissent les femmes journalistes sont faites sur les réseaux sociaux,  ainsi selon les dernières statistiques 39% sur Facebook, 26% sur thuiter, 16% sur instagram,  7% sir sur YouTube et 6% via watsap. 

A la fin de l’atelier comme au  début, la présidente de l’union des femmes des Médias de Mauritanie madame Meima Mint Mohamed Ahmed a insisté sur l’importance du numérique et la maîtrise des ses outils en plus des applications de l’intelligence artificielle, car aujourd’hui le journaliste qu’il le veuille ou non, son travail quotidien reste impacté par ces applications et parfois même indispensables dans l’exercice de son métier ou la réalisation de ses productions médiatiques.

La présidente de l’Union des femmes des Médias de Mauritanie,  a rappelé le rôle que s’est fixé l’union dans le cadre de la formation continue et le renforcement des compétences des journalistes en général et en particulier les femmes journalistes à travers des sessions de formation, des ateliers de sensibilisation à l’intérieur du pays et des colloques .Meima Mint Mohamed Ahmed  a indiqué que cet atelier de formation sur la sécurité professionnelle du journaliste , la maîtrise des outils de travail numérique et l’intelligence artificielle,  n’est que le début d’une série de formation que l’union compte organisé avant de remercier L’UNESCO,  la directrice générale de la télévision nationale Almouritaniya , les experts et les participants .

La directrice générale de la télévision Almouritaniya,  madame Siniya Mint Sidi Heyba, a quant a elle félicité l’union des femmes des Médias pour l’organisation de ce genre de formation et leur rôle sur la scène médiatique dans le cadre de la promotion des femmes à travers le traitement des problématiques liées à la femme mais aussi par le renforcement de capacité des journalistes et en particulier les femmes ainsi que les autres associations  ou réseaux de journalistes. 

L’atelier a été clôturé par la remise des attestations aux participants et la traditionnelle photo de famille. 

Mariya Traoré.

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