AMI : Des membres du gouvernement ont commenté, jeudi soir, les résultats du conseil des ministres qui s’est déroulé plus tôt dans l’après-midi. Il s’agit des ministres du Pétrole, de l’Énergie et des Mines, porte-parole du gouvernement, M. Nany Ould Chrougha, de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire, M. Sid Ahmed Ould Mohamed.
Dans son mot introductif, le porte-parole du gouvernement a indiqué le conseil a examiné et approuvé plusieurs projets de décrets et des communications. Il a ajouté qu’en prélude de la préparation de la rentrée scolaire, le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani a donné des instructions, pour que les enfants issus des couches nécessiteuses puissent accéder aux écoles d’excellence. Cela implique, selon le porte-parole du gouvernement, une série de mesures, dont des cours particuliers.
Lui succédant, le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire, M. Sid Ahmed Ould Mohamed, a indiqué que le projet de décret qu’il a présenté en conseil des ministres, vise à mettre en place un cadre permettant de réhabiliter et de classer les établissements opérant dans le secteur du bâtiment et des travaux publics. Il s’agit d’après lui d’éviter que des sociétés de capacités et de performances limitées gagnent des marchés et prennent des engagements qu’elles ne peuvent honorer. Ainsi donc, la taille de l’entreprise, son capital, ses effectifs, sa situation fiscale seront passés au peigne fin. De plus, les entreprises opérant dans le domaine des travaux publics doivent être spécialisées dans des domaines d’expertises bien précis.
Pour le ministre, de nombreux outils de sélection sont à portée de main pour ne plus passer un marché public à une entreprise incompétente.
Le ministre a également évoqué la dimension transparence, dans cette approche. En effet, il a affirmé que le processus sera clair et que chaque entreprise sera répertoriée dans une catégorie, en fonction de ses capacités et le type d’offres auxquels elle est éligible.
Enfin, le ministre a relevé qu’en 2022, un décret a prévu la création d’un comité chargé de superviser l’élaboration de procédures de qualification et de classification des établissements de travaux publics. Il a ajouté que les travaux ont démarré et devraient aboutir à la mise en place d’un règlement intérieur.
De son côté, le ministre du Pétrole, de l’Énergie et des Mines, porte-parole du gouvernement, a déclaré que 23 permis de recherche ont été délivrés à des sociétés opérant dans le domaine des mines.
Il est question, selon le ministre, de relancer ce secteur qui n’a connu que deux grands acteurs ces dernières décennies (SNIM mines de fer et Tasiast mines d’or). Pour lui, la Mauritanie regorge de ressources naturelles, d’où l’importance de la prospection puis de l’exploitation, afin de promouvoir l’économie nationale.
Le ministre a mis en avant le fait que les avantages que confère la détention d’un permis de recherche, pourront être gelés, s’il s’avère que les titulaires n’arrivent pas à honorer leurs engagements envers l’Etat. Ainsi, une sorte de feuille de route sera tracée, avec des actions à mener et des résultats à atteindre annuellement. Sur la base de ces indicateurs, des mesures seront prises et le mécanisme de suivi sera identifié et mis en œuvre.
Interrogé sur le retard de l’exploitation du champ GTA par British Petroleum, le ministre a souligné que cela aura des conséquences sur les prévisions budgétaires notamment, mais qu’il a eu l’assurance que l’exploitation commencera début 2024.
Pour ce qui est des catastrophes qui ont frappé la Libye et le Maroc, le porte-parole du gouvernement a indiqué que la Mauritanie a exprimé sa solidarité à ces deux peuples et apportera son aide et que la nature de celle-ci sera déterminée incessamment, a-t-il conclu.
Interpellé sur la sécurité autour des barrages, le porte-parole du gouvernement a affirmé que des équipes spécialisées surveillent les grands barrages du pays. Ils sont en état d’alerte, pour empêcher que l’infiltration de l’eau puisse nuire aux populations.
Pour lui, il y a des situations normales qui sont gérées quotidiennement, et pour faire face aux catastrophes naturelles, des plans d’urgence sont déjà en place.