La fibre patriotique s’est réveillée chez tous les mauritaniens mardi soir lors de la victoire des Mourabitounes face aux Fennecs d’Alger par le score de 1à 0.
Même ceux qui n’arrivent pas encore à se faire enrôler et donc pour l’instant exclus de l’état civil ont donné de la voix pour soutenir le Onze national.
Pour une fois, l’origine sociale, les considérations tribales, régionales, ethniques et linguistiques ont été mises de côté au profit de la compétence: l’homme à la place qu’il faut.
Résultat : le drapeau national a été honoré et hissé haut au stade de la paix de Bouaké, un succès relayé par les médias du monde.
Ainsi la Mauritanie vient de faire son entrée dans la cour des grands de la manière la plus honorable.
Ce qui vient d’être réalisé par le sport est possible dans d’autres domaines, à condition que nos dirigeants acceptent de mettre fin aux politiques exclusionnistes, racistes et inégalitaires.
Cette victoire est celle de notre double identité ( Noire et Arabe) qui ne doivent pas être antagonistes et utilisées l’une contre l’autre.
Cette identité plurielle, de grâce laissez-là se développer d’elle-même, se ramifier comme une plante rampante sans lui imposer une direction.
Quand nos dirigeants comprendront cela, la Mauritanie brillera et rattrapera le temps perdu, soit plusieurs années de politiques orientées vers la négation d’une partie de son identité.
Seyré SIDIBE