Mauriweb – Dans le cadre d’une initiative visant, selon lui, à renforcer la démocratie et la gouvernance dans le pays, le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation de Mauritanie a lancé, samedi soir au Palais des Congrès de Nouakchott, les Journées nationales de concertation sur la préparation des élections présidentielles et le développement de la gouvernance politique.
Cet événement consultatif, qui se déroulera sur cinq jours, réunit une large palette de participants : des partis politiques, l’Association des maires de Mauritanie, des représentants des centrales syndicales, des syndicats professionnels, des organismes de la société civile, ainsi que la Commission Electorale nationale indépendante. D’anciens ministres et des personnalités de référence participent également à ces discussions.
Le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine, a souligné dans son discours que cette rencontre incarne la vision du Président Mohamed Ould Ghazouani, qui s’est engagé dans son programme social à créer des conditions favorables à un climat politique apaisé.
L’objectif est de favoriser le rapprochement entre les acteurs politiques sur les grandes questions nationales, dans un esprit qui renforce la cohésion sociale, soutient le consensus national et consolide les valeurs de pluralisme démocratique.
Ould Mohamed Lemine a ajouté que le processus de consultation avec la classe politique avait débuté bien avant, avec des réunions régulières entre le Président Ould Ghazouani, les chefs de partis et les acteurs politiques, ainsi que les leaders d’opinion.
Ces efforts ont conduit à un dialogue politique global entre le gouvernement, les partis de la majorité et de l’opposition sur la préparation participative et consensuelle d’élections législatives, régionales et municipales transparentes et crédibles. Pour la première fois, un accord politique a été signé entre le gouvernement et tous les partis, majorité et opposition confondues.
Le ministre a souligné que cette rencontre s’inscrit dans le cadre de ces consultations continues, adoptant une approche participative, élargie et soutenue avec toutes les parties concernées : la commission indépendante des élections, l’autorité de régulation de la presse et des médias audiovisuels, les partis politiques, les syndicats, la société civile et les personnalités de référence.
Il a insisté sur l’importance pour tous de veiller au développement de cette approche et à l’amélioration de ses mécanismes, en vue de les aligner sur l’atmosphère de consensus national sans précédent que connaît le pays, à l’approche d’élections présidentielles imminentes. L’objectif est de renforcer la transparence et d’améliorer les mécanismes de gestion des partis, a-t-il déclaré.
Le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine, a aussi exprimé sa préoccupation concernant le nombre excessif, selon lui, de partis politiques en Mauritanie, notant que cela ne mène pas nécessairement à une pluralité démocratique saine.
Cette pluralité est censée refléter la diversité et la richesse des propositions sociétales objectives offertes par les partis. Le ministre a indiqué qu’il y avait 20 partis politiques officiellement reconnus et 98 dossiers en instance de traitement par les services compétents.
Le ministre a insisté sur le fait que son département ne cherche pas à restreindre l’activité politique, à limiter les demandes de de création de partis politiques ou à empiéter sur les libertés.
Il a souligné la compréhension générale des implications procédurales et organisationnelles du nombre croissant de partis, qui peut diluer les efforts des acteurs politiques et du soutien public aux partis, tout en compliquant le processus électoral.
Ould Mohamed Lemine a également noté que les projets sociétaux des partis politiques visent à accéder au pouvoir. Par conséquent, leurs dirigeants devraient émaner de l’élite de la classe politique et être plus engagés que quiconque à améliorer les règles et normes régissant l’organisation des partis, selon le ministre.
Ce point de vue souligne l’importance d’un cadre réglementaire solide pour assurer une compétition politique équitable et constructive en Mauritanie, en vue de la prochaine élection présidentielle et du développement continu de la gouvernance politique dans le pays.