RFI Afrique – Ousmane Sonko, hospitalisé depuis le 6 août après avoir entamé une grève de la faim le 30 juillet, a finalement été transféré à la prison de Cap Manuel dans le centre de Dakar dans la nuit de lundi à mardi.
Ses avocats dénoncent le fait de ne pas avoir été avertis de cette décision. L’opposant, qui demandait à retourner en prison, avait été placé quelques jours en soins intensifs, fin octobre. Sa santé s’était alors dégradée après la reprise de sa grève de la faim.
Depuis – à part un bulletin de santé alarmant qui avait fuité dans la presse entraînant l’ouverture d’une enquête – aucune nouvelle officielle de l’état de santé d’Ousmane Sonko.
Dans la nuit de lundi à mardi 14 novembre, l’opposant a finalement été transféré dans une prison du centre-ville. Selon une source proche de l’administration pénitentiaire, Ousmane Sonko ayant « arrêté sa grève de la faim », il était « suffisamment rétabli pour retourner en prison ». Mais ses avocats dénoncent le fait de ne pas avoir été prévenus. Idem pour son médecin. Ils parlent « d’arrogance des autorités », dans un communiqué.
Le collectif d’avocats qui défend Ousmane Sonko continue de demander sa libération immédiate, sa détention, étant politique, selon eux.
Vendredi, la Cour suprême doit statuer sur la légalité ou non de la radiation d’Ousmane Sonko des listes électorales. Une décision qui pourrait définitivement ouvrir ou barrer la route du candidat à la présidentielle.
Dans un communiqué publié tard hier soir, l’administration pénitentiaire confirme qu’Ousmane Sonko a quitté le service de réanimation de l’hôpital sur décision du médecin et que son transfert vers la prison de Cap Manuel résulte « également d’une recommandation de son médecin traitant ».
Avec notre correspondante à Dakar, Léa-Lisa Westerhoff