Kassataya Le retrait de la candidature du député-maire de Nouadhibou du parti INSAF et la rébellion d’autres candidats depuis une semaine, est un signe que le parti au pouvoir traverse une turbulence semblable à d’autres crises de l’UPR à la veille de chaque élection.
Le président mauritanien doit se rendre à l’évidence qu’il ne suffit pas de changer le nom du parti pour que tout marche comme sur des roulettes oubliant ainsi que l’UPR est une création de l’ancien président Ould Aziz. Un parti devenu au fur et à mesure des deux quinquennats presque une propriété privée où n’y rentre que celui qui fait allégeance.
Pas étonnant que son calcul politique a finalement payé en imposant le candidat Ould Ghazouani en 2019 au parti majoritaire aux législatives municipales et régionales de 2018. Et par un coup de force électorale pour faire triompher son dauphin.
Ce coup d’œil en arrière éclaire les difficultés du président Ould Ghazouani face une aile dure de l’UPR fidèle à leur ancien maître. INSAF ne suffit pas pour gommer ce passé. Ses ennemis sont à l’intérieur même du parti. Une grande partie étant issue des régimes de Ould Taya à Ould Aziz.
Ce qui signifie que le nom du parti n’a aucune importance si on ne change pas les personnes. La rébellion de certains militants est significative à cet égard remettant sur la scène nationale les tergiversations d’INSAF pour le choix de ses candidats aux élections du 13 mai prochain.
Un choix difficile malgré les menaces du président d’exclure toute transhumance. Les observateurs s’interrogent sur un parti majoritaire qui a du mal à boucler ses listes de candidature à un peu plus d’un mois des élections.
Ceci explique cela. INSAF retombe dans les travers de l’UPR à la vielle de chaque rendez-vous avec les urnes. Le retrait dans la dernière minute du candidat député maire de la capitale économique est un signe qui ne trompe pas.
Les ambitions de certains ne font le bonheur d’autres. INSAF risque de se scinder en deux. Un mal pour un bien pour l’opposition requinquée par de nouvelles coalitions.
Cherif Kane. Source Cridem et kassataya