A plus de 20 km de Kaédi, Djewol bien qu’accueillant et hospitalier ne se livre pas tout de suite aux visiteurs.
Les montagnes pierreuses qui veillent sur la ville depuis des lustres, créent le suspens jusqu’au bout chez celui qui découvre, cette cité culturelle, religieuse et historique, pour la première fois.
Par cette position géographique stratégique et de carte postale, Djewol sans vouloir être trop réservé, et sans refuser l’autre, se voulait méfiant. Sans doute une stratégie de self-défense.
C’était une manière de se protéger assurément contre d’éventuels assauts.
Des menaces recurrentes d’une epoque révolue dont il fallait prendre en considération, soit l’assurance d’exister, de se pérenniser et de relever les nombreux défis d’alors.
Avec le développement de la ville, Djewol semble faire corps avec ses fidèles collines à toute epreuve, de veritables gardiens du temple, temoins et dépositaires du passé et de la memoire de la ville.
Temple de l’érudition, Djewol symbolise pour beaucoup d’ entre-nous , l’une des premières expériences d’un enseignement coranique de type institutionnel de l’islam dans le sud: ses habitants restent très rattachés à l’islam.
Djewol symbolise également la jonction harmonieuse des deux côtés du fleuve Sénégal: un territoire du Fouta aux plans socio- culturels, historique et géographique.
Djeol, c’est aussi la Mauritanie en miniature où les différentes communautés vivent en bonne intelligence.
Une ville qui a connu une nouvelle impulsion depuis quelques années, à la faveur de la réalisation de la route Kaedi-Djewol – Maghama .
Un accueillant, le festival des cultures, Djewol renoue avec son passé glorieux; en magnifiant culture et patrimoine, et dans une certaine mesure la memoire et le génie des ancêtres.
Ainsi, en instituant, ce festival dans l’agenda officiel, les Autorités s’inscrivent dans une dynamique d’expression culturelle sur fond de revalorisation et de reconnaissance des culturelles du sud, un aspect, et non des moins du patrimoine national.
Seyré SIDIBE