RFI-Afrique – En Éthiopie, le sommet de l’Union africaine se poursuit ces 17 et 18 février 2023 avec la Conférence des chefs d’État et de gouvernement. Pour cette 37e édition, une trentaine de dirigeants du continent sont annoncés à Addis-Abeba.
Durant tout le week-end, ils vont plancher sur la situation alarmante en Afrique, de plus en plus secouée par des coups d’État, des changements anticonstitutionnels et des conflits.
Comme le veut le protocole, l’agenda officiel ne sera établi qu’après des séances plénières à huis-clos entre les chefs d’État et de gouvernement.
Mais, avec la situation particulièrement inquiétante dans les grandes régions du continent, et suite au discours alarmiste à l’ouverture du Conseil exécutif de l’Union africaine il y a deux jours de Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’organisation, on peut douter que soient écartés des dossiers brûlants tels que les guerres au Soudan et en Libye, les violences à la frontière de la République démocratique du Congo (RDC) et du Rwanda, le retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) du Burkina Faso, du Mali et du Niger, et la crise politique au Sénégal.
Passage de témoin entre les Comores et la Mauritanie à la tête de l’UA
Dans son allocution, Moussa Faki Mahamat a beaucoup insisté sur cette accumulation de crises qui, selon lui, compromettent gravement l’avenir des institutions régionales africaines.
Notamment la Cédéao, pourtant championne en matière d’intégration régionale, mais qui traverse depuis quelques années une forte période d’instabilité, conséquence des effets conjugués des changements anticonstitutionnels à répétition, des coups d’État militaires successifs et de l’expansion du djihadisme.
Ce week-end, on assistera aussi au passage de témoin entre l’Union des Comores, qui ont assuré la présidence tournante de l’UA, et la Mauritanie, qui devrait être confirmée à la tête de l’organisation pour les douze prochains mois.
La guerre à Gaza sera également abordée
L’actualité internationale fera également partie des débats, d’autant que l’Union africaine a intégré le G20 en septembre 2023, de quoi lui donner plus de poids sur les problématiques d’ordre mondial.
Le chef d’État brésilien Luis Inacio Lula Da Silva, qui préside actuellement le G20, est l’invité d’honneur de ce 37e sommet de l’UA.
La guerre à Gaza sera également abordée avec la présence annoncée du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. L’Union africaine, qui a appelé dès les premiers jours à un cessez-le-feu immédiat et qui condamne les bombardements d’Israël sur l’enclave, a d’ailleurs rejeté la demande de l’État hébreu d’assister au sommet en tant qu’observateur.
Par : Sidy Yansané