Initiativesnews: Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, Gouverner autrement, diriger sagement
c Mondiale de la Santé (OMS), Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a reçu jeudi 6 avril des mains de Dr Ndiaye Faty Charlotte, Représentante Résidente de l’Organisation en Mauritanie, un bouclier honorifique en reconnaissance de ses efforts dans la lutte contre la Covid-19.
Arrivé au pouvoir dans un contexte de pandémie, Ould Ghazouani a été prompt à prendre et à faire appliquer des mesures strictes de lutte et de prévention contre une maladie nouvelle qui prenait le monde de court et exposait l’humanité à la plus grande menace de son histoire. Une série de mesures sanitaires et sécuritaires préventives en vue de protéger à la fois la population et l’économie du pays, telle était la stratégie proactive qui a largement contribué à retarder la diffusion de la maladie en Mauritanie.
A côté de ces mesures, le nouveau chef de l’Etat qu’il était devenu avait lancé un vaste programme social soutenu par un fonds covid qui a permis d’aider les populations à supporter les effets collatéraux des restrictions.
Il faut dire que l’ancien Chef d’Etat Major Général des armées qui fut ministre de la Défense avant de prendre par les urnes la direction de son pays a agi en preux chevalier face à un ennemi redoutable. Lucidité et sagesse lui ont été d’un grand secours pour prendre en main la destinée d’une Mauritanie qui, dix ans durant, a eu la chance d’être à l’abri des menaces terroristes que le Sahel, son environnement naturel subit à une fréquence hallucinante.
Alors, une reconnaissance de l’OMS à cet homme n’est que hautement méritée. On le sait, en termes de bilan social, une bonne frange des populations vulnérables lui doit un élargissement de l’accès à l’assurance maladies.
Il a annoncé sur Twitter le 7 avril sa détermination à poursuivre l’effort pour réaliser la couverture sanitaire universelle aux citoyens et à leur fournir un service de qualité qui améliore leurs conditions.
On se souviendra surtout que cette volonté de mettre à la disposition des mauritaniens un service de santé qualitatif s’était matérialisée par la nomination d’un ministre de la santé qui avait engagé des réformes rigoureuses. Le ministre Nezirou, un technocrate issu du système des Nations Unies avait tenu tête à des lobbyistes pour mettre sur les rails un secteur de la santé qui devait être sauvé de justesse.
Côté éducation, la décision de mettre en place une école républicaine à partir de l’année scolaire en cours est une volonté politiquement courageuse de la part du chef de l’Etat qui va s’attaquer à un système éducatif devenu depuis des décennies source de préoccupations quant à l’avenir des citoyens sacrifiés aussi bien par une baisse de niveau consécutive à des choix peu pertinents que par l’existence d’écoles pour les élites économiques, militaires et politiques en passe de devenir une classe supérieure au grand dam du reste de la société. C’est donc une réforme « démocratisant » qu’il faut espérer dans un pays où féodalité et népotismes sont à combattre.
Autre choix à l’actif de cet homme qui est dédié à gouverner autrement la Mauritanie, la création d’un institut pour la promotion et l’enseignement des langues nationales (IPELAN). Une réponse à une demande de reconnaissance de la diversité culturelle mais surtout un engagement pour la consolidation de l’unité nationale d’une Mauritanie riche de sa pluralité culturelle.
Là-dessus, on n’oubliera pas la fermeté avec laquelle Ould Ghazouani a appelé les mauritaniens à combattre ces fléaux.
Il n’a pas hésité à réitérer en janvier dernier à Tichit un appel fait un an plus tôt à Ouadane : « la nécessité de se départir des comportements entretenus par les stéréotypes qui engendrent méfiance et incompréhension des uns envers les autres et des préjugés qui les alimentent. »
« Nous avons enjoint au gouvernement d’appliquer strictement la loi à cet effet, et de prendre les mesures nécessaires, à différents niveaux, pour délivrer définitivement notre société de ces comportements surannés préjudiciables. » Avait dit Mohamed Cheikh Ghazouani déterminé à faire face à la montée de l’esprit tribal et sectaire.
Visiblement cette volonté s’est exprimée avec l’amorce des élections prévue en mai prochain. Contrairement aux pratiques, le candidatures du camp du pouvoir n’ont pas brillé par la mise en avant des barrons que sont les chefs tribaux, les personnalités politiques ou militaires. Une rupture claire que le parti Insaf devra assumer et veiller à rendre réelle à l’issue des scrutins pour les législtaives, municipales et régionales envisagées.
Mais surtout un grand défi pour un chef de l’Etat pour qui l’enjeu d’un second mandant est accroché à la reconquête coûte que coûte d’une majorité présidentielle. La rebelote est lancée car l’assemblée est dissoute pour des raisons techniques évidentes.
Cette Assemblée ne devra plus être un espace de joutes des tribus ni des structures traditionnelles mais plutôt une véritable institution démocratique. Et ce par la volonté d’un Président de la République pour qui « il n’est ni raisonnable, ni acceptable, alors que nous sommes au troisième millénaire, d’assister à certains phénomènes qui se sont beaucoup produits ces derniers temps, notamment la transformation de certains litiges fonciers en conflits tribaux primitifs, aigus et violents, et dont la prévalence est fondamentalement contraire à la notion de l’État moderne, tout comme elle perturbe le développement et porte gravement atteinte à la cohésion sociale. »
L’hémicycle devra intégrer ainsi que pour Mohamed Cheikh Ghazouani l’État reconnaît et protège la propriété foncière privée, celle qui en remplit les conditions légales, de même qu’il reconnaît et protège la possession par concession tant que les conditions requises à cet effet sont remplies.
C’est à ce prix que l’Etat sera fort car mettant en avant le principe de la prééminence de la propriété foncière de l’État et appliquant les exigences de la loi.
Il faut croire forcément qu’en aucune manière, il ne sera porté atteinte aux ressources naturelles et aux projets de développement sur la base d’une soi-disant propriété qui ne repose sur aucun fondement juridique. Cap donc sur le développement .
L’environnement politique s’y prête même si des écueils sont là. L’opposition politique traditionnelle s’est faite moins virulente avec l’arrivée d’Ould Ghazouani au pouvoir. Une accalmie du climat social est remarquée. Le climat diplomatique est normal du fait d’un discours courtois qui est celui du chef de l’Etat Mauritanien vis-à-vis des pats voisins, loin des tensions d’un passé récent où les pressions étaient faites sur certaines communautés.
Les défis sécuritaires son relevés à l’exemple de la récente neutralisation de terroristes évadés de prison.
A un an à peu près d’une Présidentielle pour laquelle il partira forcément favori, Mohamed Cheikh Ghazouani réussit ses projets pour la Mauritanie : emploi, intégration, promesses du Gaz et du Pétrole, etc. S’y ajoute la touche unité nationale qu’il s’attelle sagement à réaliser.
Maham Ould Youssouf, Cadre du parti INSAF
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