La Dépêche – La ferveur électorale est retombée vendredi à Nouakchott avec l’entrée en vigueur du silence électoral veille du scrutin présidentiel prévu samedi 29 juin 2024.
A l’instar des autres régions du pays, la capitale a vibré, deux semaines durant, au rythme d’une campagne électorale où les 7 candidats au fauteuil présidentiel ont déployé toute leur verve et tenu diverses promesses pour convaincre leurs compatriotes de leur accorder leur confiance.
Le dernier recensement des électeurs fait état de 1 939 342 dont 53% seraient des femmes. Malgré les attaques contre elle par certains candidats qui s’inquiètent de sa posture et de sa capacité réelle à gérer sans couac cette élection, la CENI, en dépit de son amère expérience en 2023, se dit prête pour cette dernière consultation.
L’observatoire national des élections, épinglé lui aussi par les mêmes candidats, en raison du manque de consensus sur sa mise en place, aurait déployé 600 observateurs pour s’informer des conditions de déroulement de l’élection. L’Ua en a envoyé 27. L’organisation de la francophonie a également dépêché une mission d’observation alors que l’Ue s’est contentée d’envoyer deux experts pour prêter main forte à la Ceni.
L’opération pour le premier tour du scrutin prévue samedi, 29 juin 2024, à sept (7) heures du matin se poursuivra jusqu’à 19 heures de l’après-midi. En cas de ballotage, un second tour est prévu samedi 13 juillet 2024 pour départager éventuellement les candidats restants.
Les résultats de cette élection sont, suivant la loi, donnés par la CENI et devraient être, dans une ultime phase, confirmés par le Conseil constitutionnel.
Notons qu’en 2019, le président sortant, Mohamed Ould Ghazouani, candidat à sa propre succession, avait remporté la dernière l’élection, au premier tour, avec 52% des suffrages exprimés. Il était talonné par Biram Dah Abeid avec 18%, qui rempile à ce scrutin, et l’ancien premier Ministre, Sidi Mohamed Ould Boubacar, avec environ 17%.