Docteur, j’ai lu avec beaucoup d’intérêt, votre post, balancé sur les réseaux sociaux et dans lequel vous faites allusion au problème de l’enregistrement dans le registre des populations et des titres sécurisés, des citoyens mauritaniens, dépourvus d’état civil, établis à l’étranger.
Bien que l’interpellation sur cette question me concerne pour avoir été cité clairement et nommément, vous avez manqué de vous en ouvrir directement à moi, par le biais des différents canaux de contact personnel, que vous n’ignorez pas, pour en parler, préférant l’affichage spectacle et l’étalage bruyant sur Facebook.
Pourtant en d’autres temps et à maintes occasions, nous avions pu échanger sur des sujets portant sur l’accompagnement de nos compatriotes en difficulté, sans tambour, ni trompette, non sans résultats d’ailleurs.
Circonstanciellement, je comprends que pour sortir de votre engourdissement politique, après le couperet subi le 27 mai dernier, vous aviez besoin de sensationnel et de politique politicienne, incité à cela par votre gourou biram dah lors de sa récente visite, effectuée en France.
Cela prouve que , chez vous, le besoin d’être toujours mené à la baguette est une constante. J’aurais préféré que vous vous eleviez à la hauteur du niveau attendu de vous. Quel dommage qu’il en soit autrement !
Mais pour moi, l’essentiel est ailleurs, car le temps de la politique étant passé dès le lendemain du deuxième tour des élections législatives du 27 mai 2023. Je refuse donc pour cette raison, de prêter le flanc aux confrontations creuses qui n’apportent absolument rien comme solution aux problèmes de nos compatriotes. A moins que vous ne souhaitiez un troisième tour, auquel cas je vous dirai chiche volontiers !
Avant d’aller plus loin, je voudrais en tout cas remercier les autorités nationales, à leur tête, le Président de la république son excellence Mohamed cheikh ould ghazouani pour les efforts qu’elles ne cessent de fournir pour apporter des solutions aux difficultés de nos concitoyens.
Cela dit docteur permettez moi, de vous rappeler que vous ne m’apprenez rien sur les grands principes auxquels vous avez fait recours abusivement pour tenter de donner du contenu à votre texte, resté remarquablement barban, ni ce qu’il convient de faire en rapport avec ma mission, car c’est là des choses que je connais parfaitement et pratique surtout.
Aussi docteur comme vous le savez, je dois grandement mon élection, comme député des mauritaniens établis en Europe, à la confiance, que mes compatriotes de l’étranger fondent, sur ma capacité à porter valablement leurs revendications, et au crédit accordé au programme que j’ai présenté et qui a été plébiscité.
C’est dans le cadre du respect et la considération de cette confiance que je nepeux trahir, que dès le lendemain de mon élection je me suis mis à la tâche pour commencer à réaliser le programme pour lequel j’ai été élu. Les choses vont bon train!
Je n’ai pas eu besoin pour cela, d’injonction aucune de qui que ce soit. C’est tout simplement un devoir et une responsabilité que j’assume en toute conscience et en toute circonstance. Et nos ambassades en ce qui le concerne font ce qu’il faut.
D’ailleurs l’écrasante majorité de mes compatriotes de l’étranger, ceux particulièrement établis en Europe savent ce que je fais pour eux au quotidien et ce que notre majorité leur apporte.
Pour ma part, je continuerai d’être à leur service et de me consacrer pleinement à la recherche des solutions à leurs problèmes. Il ne vous a pas échappé d’ailleurs docteur, qu’une séquence de permanences parlementaires a été ouverte le 23 septembre dernier.
Cela fait partie en effet des moyens d’action que je souhaitais activer pour toujours répondre aux préoccupations de mes compatriotes et améliorer la relation que nous pouvons avoir. Mais je ne pourrai en aucun cas me substituer à l’état chose que du reste vous avez vous même concedez.
S’agissant de la question fondamentale de l’état civil, c’est sans doute un sujet de préoccupation majeure à laquelle en lien avec les autorités de tutelle, je me suis toujours consacré et je continue de pousser sur la question. En temps opportun je ne manquerai pas de m’adresser à mes concitoyens qui auront toujours le droit à la primeur des avancées obtenues sur le sujet.
En attendant que la commission d’identification soit déployée à l’étranger j’assume pleinement l’idée que ceux qui peuvent aller en Mauritanie ont intérêt à le faire. En effet ma conviction demeure de trouver instantanément des solutions aux problèmes.
A cet égard, ma foi est qu’à chaque fois qu’une fenêtre s’ouvre, il ne faut pas hésiter de s’y engouffrer. Pour votre information, des centaines de personnes se sont déjà rendues en Mauritanie pour se faire enrôler et sont revenues dans leur pays d’établissement, munies de l’ensemble de leurs documents d’état civil et de voyage.
C’est grâce à l’incitation que vous critiquez à mal propos et de manière irresponsable que ces personnes ont pu préserver l’état de leur situation administrative et avec, tous les droits qui s’y rattachent.
C’est cela le rôle et l’habit que chaque responsable doit porter : aider et conseiller aussi chaque citoyen à prendre la bonne décision à chaque fois que cela est nécessaire.
La solution du tout ou rien, est une posture de facilité dont se sont toujours servis les extrémistes de la pensée qui par ailleurs demeureront lamentablement défaitistes en action. Me concernant il se trouve que je ne trouve aucun goût à cette tasse de thé.
Diawara Issa mansega, député des mauritaniens de l’étranger, établis en Europe.