La Dépêche – Il faudra probablement se résoudre avec l’ouverture de la campagne électorale à se serrer la ceinture et à une victoire du folklore sur le débat d’idées qui, normalement, aurait pu hisser les réflexions idoines pour trouver des solutions aux nombreux défis qui assaillent notre pays.
C’est donc la dernière ligne droite pour tous les camps politiques. En respect du chronogramme pour l’élection présidentielle 2024, en attendant les opérations de vote, le 29 juin pour choisir le futur président, la campagne électorale sera ouverte ce soir 14 juin à 00heure mettant aux prises les 7 candidats retenus, il y a un mois, par le conseil constitutionnel.
Les 7 prétendants ne sont pas logés à la même enseigne. Cependant, l’exemple de l’élection présidentielle au Sénégal voisin, quoique objectivement incomparable, devrait donner à réfléchir à ceux parmi les candidats qui seraient tentés de dormir sur leurs lauriers. On n’est jamais à l’abri des surprises.
Le corps électoral quant à lui est fixé par la Ceni dans sa dernière mise à jour du recensement des électeurs, le 13 juin 2024, à 1 .939 .342 personnes, légèrement en hausse par rapport aux dernières élections générales de 2023.
Le Trarza avec 253 183 électeurs recensés serait numérique le plus grand fief régional. Il est suivi du Hodh Charghi avec 204 193 électeurs inscrits contre 186 019 pour le Brakna. Ensuite viennent les autres régions. Il faut cependant noter que la capitale avec ses trois régions avec en moyenne 160.000 électeurs, chacune, reste le véritable grenier électoral.
Les acteurs politiques en course parviendront-ils à convaincre les populations pour venir en masse, le 29 juin 2024, leur accorder leur confiance pour diriger le pays pour les 5 années à venir?
L’une des grandes équations restera, en effet, le taux de participation et la transparence de cette élection qui déterminera l’engouement -ou non- de nos compatriotes pour le jeu politique entre les différentes forces en présence dans le pays.
L’absence de programmes politiques d’une majorité de candidats en lice augure d’un positionnement -d’ailleurs traditionnel-inconditionnel. Au regard des filtres sociaux même s’ils peuvent s’avérer déformants toutes les communautés semblent représentées lors de cette consultation cruciale.
JD