L’histoire retiendra que, Outouma SOUMARÉ est le premier qui a semé la cacophonie au sein des candidats ayant participé à la présidentielle du 29 juin 2024. En effet, il sera le premier à soutenir à la face du monde que ses PV « correspondent parfaitement » aux résultats de la CENI. Cette sortie inattendue du Pr Outoumou Soumaré a été mal appréciée par certains de ses soutiens, parmi lesquels, la député Kadiata Malick Diallo, qui a parlé de trahison.
Alors que, les autres candidats notamment Biram Dah Abeid, arrivé deuxième, accuse la Commission Électorale Nationale Indépendante d’avoir orchestré un hold-up électoral.
C’est donc au coeur de la contestation post-électorale, au moment où la police a assassiné, au moins trois jeunes à Kaedi, que le candidat Soumaré a fait cette sortie: une manière de discréditer l’argumentaire de fraude évoqué et développé par Biram Dah Abeid.
Plus tard, c’est autour du candidat de Tawassoul, parti islamiste, Hamadi Sid’El Mokhtar Mohamed Abdy qui avait pourtant vertement contesté ses résultats à la suite de la proclamation des résultats provisoires de la CENI, en parlant de mascarade électorale, de faire volte-face, en reconnaissant la victoire du président Ould Ghazouani.
Les autorités travaillent dans une logique de mettre Biram Dah Abeid dans une espèce d’isolement, en amenant les autres protagonistes à accepter par des déclarations publiques leurs résultats ( ceux proclamés par la CENI). Une manoeuvre de dédouaner la CENI de toute fraude et partant de crédibiliser le scrutin du 29 juin.
Ainsi, Biram sera isolé et prêchera dans le désert comme un homme politique atteint de schizophrénie.
Ces conciliabules avec le pouvoir, contre la personne de Biram, montrent que même ceux qui s’auto proclament opposants politiques, ici et là, ne sont pas prêts au changement de système. Tous ont peur des idées du leader Biram qui entend s’attaquer aux tares de la société mauritanienne de tous ordres : sociétal, social, religieux, politique et même historique etc.
Le pouvoir continue en douce de démarcher les candidats malheureux à la présidentielle et même certaines personnalités politiques indépendantes, en perspective de la validation des résultats par le Conseil Constitutionnel.
Une manière sournoise d’accabler Biram, de montrer l’absurdité de la fraude de la CENI, et des contestestations post- electorales ayant fait au moins trois morts. Comme pour dire, ils sont morts pour rien, en jetant la faute sur le candidat, Biram.
Thomas Magassa