Mohamed Bouya : « la levée de mon immunité parlementaire n’a rien à voir avec mon intervention dans l’hémicycle »

Mohamed Bouya : « la levée de mon immunité parlementaire n’a rien à voir avec mon intervention dans l’hémicycle »

Sahara Médias – Dans un entretien accordé à Sahara 24, le député Mohamed Bouya Ould Cheikh Mohamed Fadel a affirmé que « la levée de son immunité n’a rien à voir avec son intervention au parlement», ajoutant dans le même contexte que la décision de lever son immunité « était une décision purement politique, qui n’a rien à voir avec la loi ».

Au cours de son entretien, le député a également évoqué ce qu’il a appelé les problèmes qu’il a rencontrés avec les groupes du monde politique et les personnes influentes, qu’il a formés au cours de sa carrière politique, estimant que ce dont il a été victime est une conséquence la collusion de ces groupes, qu’il a qualifié «d’athées, de corrompus et de mouvements idéologiques bien connus ».

Mohamed Bouya a refusé d’évoquer les circonstances de son arrestation et de l’intervention parlementaire qui a conduit à la levée de son immunité, affirmant qu’il préfère rester discret pour des raisons juridiques et personnelles.

Il a ajouté que sa libération n’était pas un accord politique, mais qu’elle est intervenue après que le Président de la République ait été informé de son état de santé.

Commentant les récentes élections présidentielles, le député a déclaré que « l’opposition n’aurait pas dû participer aux élections et que la méthode consistant à se présenter en implorant le parti au pouvoir pour une recommandation est un processus grotesque », excluant le parti Tewassoul et le candidat du régime, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. Il a souligné qu’il ne s’agissait pas d’une élection transparente.

Il a salué la popularité croissante de l’ancien candidat à la présidence Biram Ould Dah Abeid, appelant le régime à autoriser son parti.

« Le peuple mauritanien n’a pas voté pour le changement, car le changement signifie remplacer le régime, mais le peuple a voté pour la continuité de l’approche du régime », a-t-il déclaré.

Il a expliqué que l’engagement à lutter contre la corruption n’est pas lié aux personnes, mais dépend des ordres donnés au gouvernement pour la combattre », a-t-il dit, ajoutant dans le même contexte que lors d’une enquête qu’il a menée sur les dates de naissance des ministres, il a constaté que seule une ministre du gouvernement appartient à la tranche d’âge des jeunes.

Il s’est déclaré opposé au dialogue estimant qu’il n’est pas un processus démocratique, ajoutant qu’il l’a dit à Ould Ghazouani lors de la seule rencontre qu’ils ont eu au milieu de son premier mandat.

Pour le député « le régime est contraint de ménager ses ailes et de les équilibrer, contraignant l’Etat mauritanien à payer le prix des inimitiés entre les deux camps.

Ould Cheikh Mohamed Fadel a estimé que« l’une des raisons de l’échec de l’opposition est les conflits en son sein, la dictature dans ses partis et l’infiltration », ajoutant que “la structure de l’opposition est infiltrée par des éléments de la sécurité de l’État face à laquelle l’opposition doit être forte et solide.

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