Kassataya – Le président des FPC Samba Thiam revient cette semaine sur sa page Facebook sur les tractions financières qui seraient en cours du passif humanitaire qualifié par les observateurs du premier genocide mauritanien remontant de 1989 à 1991.
Le chef historique du premier mouvement de libération africaine de Mauritanie est en colère contre des tractations en sourdine pour solder définitivement le passif humanitaire.
Samba Thiam est inquiet des négociations secrètes qui seraient entamées par Ould Ghazouani avec les veuves et orphelins des 28 soldats peuls assassines à la base militaire d’Inal en 1991. Ce crime perpétré par les militaires est traité avec beaucoup de légèreté par le pouvoir
sous prétexte de trouver des solutions adaptées au pays. C’est la justice transactionnelle qui met en avant la Charia qui est pointée du doigt avec en toile fond des négociations qui poussent les ayants-droits a monnayer leurs droits. Le rescapé du mouroir de Oualata est sidéré de voir que Ould Ghazouani est pareil que les autres locataires du palais de Nouakchott depuis 1984, l’arrivée au pouvoir du genocidaire Ould Taya.
Au delà des ayants-droits, les victimes civiles sont beaucoup plus importantes en chiffres. Et l’Etat mauritanien a tendance à les oublier. Ces tractations sourdines constituent une grave atteinte à l’unité nationale et à la cohésion sociale, révélatrice de la nature du régime de Ould Ghazouani qui entend tourner définitivement le dos à la réconciliation nationale.
L’opposition démocratique est interpellée pour relancer ce dossier épineux qui divise les Mauritaniens dans le cadre d’un dialogue politique avant la présidentielle de juin prochain. Il y va du mieux vivre ensemble auquel le président des FPC appelle de tous ces vœux.
Cherif Kane