La révélation de l’agence nationale de statistique et de l’analyse démographique et économique qu’une grande partie de la population mauritaniennes n’a pas été recensée en 2023, est considérée par les observateurs comme une gifle au gouvernement de Ould Bilal et en première ligne les enquêteurs et superviseurs.
Cette incompétence avec des résultats biaisés ne surprend pas les observateurs qui pointent un recensement qui confirme que les autorités de Nouakchott n’ont pas failli à leur volonté politique d’arabiser entièrement les enquêtes excluant les langues nationales.
En constatant qu’une grande partie des Mauritaniens ne sont pas recenses l’agence nationale de la statistique émet concrètement des réserves sur Arafat et El Mina deux communes recensées très peuplées par rapport à la réalité.
Et l’autre anomalie concerne l’augmentation de la population de Dar Naïm qui n’apparaît pas alors que la population de cette commune est proche de la Wilaya du Trarza et supérieure à celle de Nouakchott-ouest.
Autre défaut constaté est relatif au recensement du parlement et de son système électoral. Ces imprécisions en disent long d’un recensement non exhaustif. Les découpages administratifs et les capitales régionales n’échappent pas également à une réforme.
Les résultats de ce dernier recensement général de la population et de l’habitat apparaissent donc incomplets et quasi inexploitables pour les réformes du gouvernement de Ould Diay sans des retouches au niveau des statistiques et des corrections administratives pour une bonne décentralisation et un service public au service des citoyens.
Sans oublier que les Mauritaniens attendent des réformes sur l’habitat surtout dans une capitale surpeuplée et dangereuse. Et également au niveau des infrastructures scolaires,routières et sanitaires.
Cherif Kane