Source: chezvlane: Aujourd’hui, 23 décembre 2023, en marge de la visite du Président de la République à Rkiz – région du Trarza- où l’accueillait l’habituelle cohorte de notables dont la reproduction spontanée défie les alternances au sommet du pouvoir, les forces de l’ordre se livraient à une brutale campagne de molestation et d’intimidation contre les militants de la cause Hratine, notamment ceux du lac Rkiz, encore spoliés de leurs terres. Sur le trajet du cortège, les activistes de l’Initiative de résurgence abolitionniste (Ira) dénonçaient, d’abord, l’accaparement tribal des aires de culture, aux dépens du paysannat. Très tôt, ils furent interpelés, frappés devant témoins et gardés au secret. Il s’agit de :
1. Elhaj El Id, coordinateur national
- Cheikh Ahmedou Mabrouk, chef de la section locale
3. Ramadhan Mbareck, conseiller du président d’IRA
4. Saleck Bloul, membre
5. Elhaj, Elmabrouk, membre
6. Mohamed Vall, membre,
7. Mohamed Lemoine Amar Saleh, journaliste, chef de la section de Boutilimit
La gendarmerie et la police de l’Etat tribal les accusent d’avoir commis le délit de lever des pancartes et de scander les slogans hostiles à la politique du gouvernement. Les banderoles censurées dévoilent la persistance de l’esclavage pourtant qualifié de crime contre l’humanité dans notre code pénal, la permanence des discriminations de naissance, la tenure du foncier rural, l’interdiction des partis et associations dirigés par des Mauritaniens d’ascendance subsaharienne, impunité de la corruption et le pillage des ressources du pays, toujours au bénéfice prioritaire de clans issus de la même ethnie.
L’Ira reste saisie de la question, au travers de ses avocats et engage, les combattants de la liberté et de l’égalité, à accentuer la mobilisation, devant les lieux de détention, sitôt leur localisation vérifiée, pour asseoir, davantage, notre détermination à poursuivre la lutte non-violente jusqu’à l’avènement de la société des citoyens.
Commission de l’information de l’IRA