Senalioune – Le cercle des candidats aux élections présidentielles en Mauritanie, officiellement prévues le 22 juin prochain, ne ce cesse de s’élargir au fur et à mesure de l’approche de ces échéances qui interviendront incontestablement, eu égard à des contraintes locales et étrangères et un environnement bouillonnant, dans moins de 4 mois.
Outre la candidature très attendue de l’actuel Président de la République Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani pour un second mandat constitutionnellement légitime, les challengers de poids font encore cruellement défaut.
Hormis le député Biram Dah Abeid, non encore mis complétement à l’abri d’un complot politico-judiciaire à la « Sonko », après la levée de son immunité parlementaire, afin d’être empêché de se présenter à ces échéances.
Etant arrivé à deux reprises et en dépit de l’ampleur de la fraude et de l’exiguïté des moyens financiers et logistiques de ses campagnes électorales, second dans des précédentes présidentielles, le parlementaire Biram reste jusqu’à présent l’unique candidat capable de rassembler l’opposition autour de lui et de prétendre à imposer l’alternance au pouvoir.
Dr Mohamed Cheikh, universitaire militant médiatique et analyste politique mauritanien, a annoncé, en perspective de ce marathon pour le palais présidentiel, sa candidature aux élections présidentielles de 2024. Une candidature motivée par l’intéressé par les mauvaises impressions sur l’économie mauritanienne et ses indicateurs, et sa volonté de rétablir la justice, répartir les richesses, et résoudre les problèmes d’éducation et de santé.
Le parlementaire d’opposition du FRUD Me El Id Ould M’Bareck a également déclaré officiellement sa candidature aux prochaines élections présidentielles. El Id s’est dit confiant de l’éveil du peuple et de sa capacité à forcer un changement pacifique et non violent.
L’ancien candidat à l’élection présidentielle, Mohamed Lemine El Mourteji Ould El-Wafi, a confirmé pour sa part, sa participation à la course présidentielle, sans être découragé par le très faible et sans appel taux obtenu au cours des présidentielles de 2019 de 0,40%, remportée par Ould Ghazouani candidat à sa propre succession.
Dr Khadijetou Mint Sidna a annoncé de son côté sa candidature à l’élection présidentielle de 2024. Le moment d’une alternance, à savoir l’élection d’une femme engagée à assumer sa responsabilité portant à mettre la Mauritanie sur les bons rails voie, comme elle l’a dit.
C’est le cas de Belinda Fall, une auteure et femme d’affaires mauritanienne, très influente, qui a récemment annoncé sa candidature pour les élections présidentielles en Mauritanie.
Moussa Bocar Mohamed dit Guelogal BA a déclaré quant à lui dans un communiqué, sa candidature à l’élection présidentielle de juin 2024.
Après analyses et enseignements tirés sur mes 35 années de lutte au sein des partis politiques, mouvements et sociétés civiles, mon choix est motivé par cet engagement profond vis-à-vis du peuple mauritanien pour le changement.
Kane Hamidine est aussi candidat indépendant à la présidentielle. Son leitmotiv est : « Le peuple mauritanien a besoin d’un leader clairvoyant, ambitieux et déterminé ».
A moins de 4 mois des scrutins, ce nombre a de fortes chances de passer au double, avec l’entrée en lice de candidats de poids issus des rangs de l’opposition.
C’est d’autant plus vrai que les indicateurs du moment ne crédibilisent l’éventualité d’un candidat unique pour les partis de l’opposition.
Par Oumoulbenina Mint Bamba