L’Union des femmes des Médias de Mauritanie ( UFMM) a organisé, samedi 04 avril 2023, un colloque, sous le thème : » La scène médiatique…réalité et perspectives « .
La manifestation s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse.
Dans son propos pour la circonstance la présidente de l’UFMM , qui est une association de femmes journalistes regroupant les différents médias, et de différentes spécialités liées au métier de journaliste, Mme Meyma Mint Mehemd Ahmed a réitéré la solidarité totale et inconditionnelle avec les journalistes palestiniens qui ont perdu la vie en défendant leur droit et la vérité.
Elle a souligné le refus et la condamnation des crimes des colons Israëliens à l’égard des journalistes dans la bande de Gaza et sur l’ensemble du territoire palestinien.
Concernant la journée du 03 mai, elle a rappelé que c’est un moment pour évaluer la situation actuelle de la presse à travers des indicateurs et critères en se basant sur le contexte dans lequel les journalistes exercent leur métier.
C’est occasion pour répertorier les acquis, diagnostiquer, les défis, les perspectives et attentes.
En effet, cette journée est une opportunité pour analyser l’évolution du secteur de la presse et les avancées dans le cadre de sa professionnalisation pour éclairer la scène médiatique, faciliter l’exercice du métier de journaliste de façon correcte, un noble métier l’un des piliers de la démocratie, du développement et de la protection des valeurs de la nation.
Mme Meyma Mint Mehemd Ahmed a souligné que l’Union des femmes des Médias de Mauritanie a enregistré avec une grande satisfaction, le rapport annuel de 2024 de Reporters sans frontières qui classe la Mauritanie 1ère sur le plan africain et arabe et 33 ème sur le plan mondial pour la première fois.
C’est une raison a-t-elle dit d’insister sur l’importance de préserver cet acquis par les journalistes à travers le respect de l’éthique et la déontologie d’une part, mais en lançant aussi un appel aux autorités, d’autres parts de redoubler d’efforts pour mettre en place un cadre juridique et un climat propice pour plus de professionnalisation du champ médiatique.
Elle a rappelé que les objectifs de l’Union est de renforcer les connaissances et les capacités des femmes journalistes à fin d’améliorer leurs productions par l’organisation d’activités d’encadrement et de formation pour accompagner les réformes entreprises pour jeter les bases d’une presse nationale qui joue son rôle de façon libre et responsable.
C’est également dans ce cadre que le prix Naha Mint Seydi pour la presse et les problématiques de la femme a été lancé pour renforcer la promotion des femmes dans les productions médiatiques afin de combattre les stéréotypes et clichés à l’égard des femmes.
L’UFMM demande l’égalité des chances entre les femmes journalistes et leurs confrères, favoriser l’accès des femmes journalistes aux postes de décision, pour ce qui concerne les medias privés garantir le droit des employés, l’Union demande l’augmentation des salaires dans les institutions de presse et dans les medias publics, la résolution de la situation des pigistes, en plus de la réalisation de projets de construction de la maison de la presse, et oeuvrer à mettre en place un centre national spécialisé pour la presse et les medias.
Le thème principal » la scène médiatique, réalité et perspectives a été traité par l’éminent journaliste Abdallahi Ould Mohamedou , membre de la commission nationale de la réforme de la presse .
» Femmes et les nouveaux médias » a été abordé par la brillante journaliste Mme Tayba Mint Ghawze et correspondante internationale .
Les travaux du colloque ont été lancé par la conseillère chargée de la publicité et du cinéma au ministère de la Culture, de la jeunesse, des Sports et des Relations avec le Parlement Mme Ghandi Dahana Hamoud, en présence du président de la Haute Autorité de la Presse et de l’Audiovisuel, le président de l’Autorité de Régulation de la publicité et un important nombre de femmes et de jeunes journalistes de différents médias notamment de l’audiovisuel, de la presse écrite et électronique, en plus de ceux des plate-formes numériques.
Mariya TRAORE