Le Grand Entretien du BLOG | Avec le président de l’association NGC, M. Boubacar DIAKITE

Le Grand Entretien du BLOG | Avec le président de l’association NGC, M. Boubacar DIAKITE

L’ÉCRITOSE : Le GEB ( Grand Entretien du BLOG) vous revient cette semaine avec une interview accordée par une figure consciencieuse du milieu associatif mauritanien en France. En la personne de M. Boubacar DIAKITE, ancien cadre de l’association l’EED et président fondateur de l’association Nouvelle Génération de Coumbandao (NGC).

Il nous a brossé ses vues sur différentes thématiques ouvertes par nos questions. Nos vifs remerciements à son endroit pour la disponibilité et lui souhaitons une fructueuse continuation

● Question 1 : Bonjour monsieur DIAKITE Boubacar, merci d’avoir accepté notre interview. Pouvez-vous vous présenter sommairement à nos lecteurs ? (Parcours scolaire, académique et professionnel)Boubacar DIAKITE : J’ai intégré l’école de Coumba Ndao quand j’avais 7 ans.Je suis en scolarité primaire jusqu’à la sixième année. J’ai passé l’examen d’entrée au collège en 1998. J’ai obtenu la deuxième position au niveau de toute la Mauritanie avec une moyenne de 145 sur 150 points.J’ai commencé mes études au collège à Sélibaby également en 1998. Jusqu’à ma quatrième année, j’ai séjourné à Nouakchott en 2002.

Commencer mes études dans le lycée national, puis poursuivre à Diokhmadiya. J’ai passé le baccalauréat en 2007, mais je ne l’ai pas réussi.Peu après l’échec de mon baccalauréat, je me suis lancé dans une aventure en Espagne en 2007. Arrivé en Espagne, je me suis inscrit à l’Université d’Almería, dans le département de français, pour suivre des cours en diplomatie internationale. Présent en France depuis 2009, je poursuis un CAP au sein de l’établissement sanitaire et social. J’ai axé ma spécialisation sur le développement durable. Je suis présentement gestionnaire de résidence au sein d’un organisme HLM. Président fondateur de l’ONG NGC.

● Question 2 : vous avez été remarqué avec l’équipe de l’association l’EED (Ensemble pour l’Espoir et le Développement) par le passé, aujourd’hui vous dirigez l’association NGC (Nouvelle Génération de Coumba Ndao), que pouvez-vous nous dire sur son expérience d’acteur associatif ?BD : Effectivement, c’est en 2016, aux premières heures de L’eed, que j’ai rencontré Waly Diawara, le président fondateur dont vous avez sûrement entendu parler. J’ai déjà occupé le poste de président de l’association NGC, que je préside actuellement. Il m’a persuadé de participer au projet communautaire pour tout le Guidimagha, donc je suis très impliqué dans le développement de cette région. Le projet m’a captivé, je me suis investi pleinement. J’ai occupé le rôle de porte-parole et de président du pôle international jusqu’en 2020, année où j’ai remis ma démission.Le concept était bon, mais hélas, c’est la gestion finale qui posait des difficultés. Je dirais néanmoins que c’était une expérience enrichissante. Malgré la brièveté de mon séjour au sein de l’eed, nous avons réussi à être bénéfiques pour la communauté en général.

● Question 3 : pouvez-vous nous présenter l’association Nouvelle Génération de Coumba Ndao (NGC) et ses activités phares ?BD : Notre association NGC (nouvelle génération de Coumba Ndao) créée le 06/09/20210 a pour ambition d’œuvrer activement dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’environnement etc. il a pour but de rapprocher les jeunes de Coumba Ndao, afin de travailler ensemble pour récolter des fonds et participer au développement du village. C’est-à-dire, contribuer à fournir des matériels agricoles, scolaires, sanitaires et favoriser l’aide au développement sur le plan culturel, sportif, économique et éducatif de Coumba Ndao.

Durant ces derniers mois, nos différentes actions ont permis de mesurer l’importance de notre présence au sein de la commune Diogountouro (Mauritanie) comme l’aide médiale YONKI (LA VIE) à Coumba Ndao.Depuis le 3 octobre 2022 nous avons donné une carte santé à 100 personnes les plus vulnérables dans le village de Coumba N’dao (Mauritanie), leurs frais de santé sont désormais pris en charges à 100% par L’ANGC, 38 personnes en situations de handicap 62 personnes, hommes et femmes seul (es) sans aucune ressource.

La prise en charges des frais d’accouchements de toutes les femmes dudit village qui a rencontré un vif succès.Dans la suite de notre projet « YONKI » (la vie) nous avons souhaité mettre en avant la prévention et la sensibilisation de la population afin d’adopter les bons comportements pour minimiser certains problèmes de santé courants.Du 26 au 29 décembre 2024, nous avons tenu une caravane médicale qui nous a permis de consulter 1457 personnes.En 2025, une machine d’échographie a été mise en place, accompagnée de l’électrification du poste de santé.

Un réservoir d’eau a été consolidé afin de garantir un approvisionnement constant en eau pour le village. Des poteaux solaires ont été mis en place à des endroits clés du village.Ces réalisations font partie du projet Yonki mené par l’ONG NGC.Un autre courant émerge pour s’opposer au mouvement ganbanaxu, nommée démocratie, avec l’apparition de WhatsApp qui est arrivé à point nommé et a été utilisé par les gens pour engendrer une animosité sans précédent entre des individus cohabitant malgré leurs différences dans le respect.

Un conflit a surgi. Une fois qu’un conflit éclate, on peut dire que les esprits sont échauffés. À ce stade, on ne pourrait pas envisager une réconciliation. Cependant, à mon avis, garder le silence serait la meilleure option.Actuellement, on peut envisager une réconciliation à travers un dialogue empreint de respect.

Le mouvement ganbanaxu, dont le nom signifie que nous sommes tous semblables, doit être à l’origine de ce débat. Il démontre non seulement que leur mouvement n’est pas destiné à créer des divisions, mais plutôt à promouvoir la communication et l’absence de vengeance.

Pour une concordance Il faut faire un compromis. D’après le mouvement ganbanaxu, leurs trois principales revendications sont les suivantes. Il faut savoir que : La chefferie, L’imamat Et l’union entre différentes castes.Comme nous le savons tous, ces pratiques ont existé dans notre vie en société à l’époque. Tout le monde a peut-être été d’accord, soit par ignorance, soit par tolérance, ou même par nécessité. Cependant, dans le contexte actuel, il n’est plus envisageable de persister dans ces pratiques.

Le changement est indispensable, mais doit se faire avec douceur, sans violence, rancœur ou haine. Engageons une discussion respectueuse avec des concessions mutuelles pour trouver une solution et sortir notre communauté de cette situation qui nuit à tous.Dans mon livre « l’aventure inimaginable » j’ai détaillé l’origine de cet esclavage dans le milieu soninké.6 mai 2025

● Réalisé par KS pour le BLOG

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