RFI Afrique – Le général Bruno Baratz est le nouveau commandant de la force Barkhane (COMANFOR). Il réagit à la décision de la junte malienne de saisir l’ONU. Bamako accuse la force Barkhane de fournir de l’armement et du renseignement aux groupes armés terroristes au Mali.
Alors que le retrait de la force Barkhane s’est achevé en début de semaine, le ministre malien des Affaires étrangères a écrit une lettre au Conseil de sécurité de l’ONU pour dénoncer des violations de l’espace aérien du Mali. Abdoulaye Diop accuse aussi l’armée française de soutien aux jihadistes. La lettre écrite par Abdoulaye Diop est datée du 15 août.
Le ministre commence par y énumérer une série de cas présentés comme des « violations répétitives et fréquentes de l’espace aérien malien par les forces françaises » : « drones, hélicoptères ou avions de chasse » auraient survolé le Mali « sans autorisation » de Bamako.
Le général Bruno Baratz répond aux questions de notre envoyée spéciale, Mounia Daoudi.
« Pour nous, militaires français, qui avons toujours été transparents des autorités maliennes, nous trouvons que c’est insultant pour nos 59 camarades qui sont tombés en se battant pour le Mali, et également pour la mémoire des Maliens qui se sont battus à nos côtés, mais aussi des personnels de la Minusma, des forces africaines de la Minusma qui sont tombées en luttant contre le terrorisme.
C’est un petit peu insultant de leur part, parce qu’effectivement, nous avons tout fait pour nous battre jusqu’au bout. Même au moment du désengagement, il y avait eu un accrochage entre le personnel de la 13e DBLE et un groupe de l’EIGS, faisant deux morts dans les rangs de l’EIGS. C’est étonnant de nous accuser aujourd’hui d’appuyer et de soutenir le terrorisme. »