Kassataya : Face à la crise post-électorale, les autorités de Nouakchott interdisent toute manifestation sous prétexte de sécurité publique. Cette militarisation de la rue est incompatible avec la liberté de manifester, inscrite dans la constitution de la Mauritanie.
Depuis les évènements de Kaédi, les Mauritaniens ont l’impression de vivre dans une dictature militaire. Ils sont coupés du monde et attendent avec impatience la reconnexion à Internet. Toutes ces mesures autoritaires font reculer l’économie. L’opposition est condamnée à sa plus simple expression. La militarisation de la rue est un danger pour la démocratie. L’interdiction de manifester est contraire à la constitution.
Ce second mandat de Ould El Ghazouani est mal engagé avec quatre morts sur les bras. Le régime continue d’utiliser les vieilles recettes des régimes autoritaires. La Mauritanie se trouve dans une impasse politique. Ould Ghazouani tente d’anesthésier la classe politique en prétendant une sortie de crise.
En réalité la seule stratégie c’est de gagner du temps et faire oublier ce qui s’est passé dans la capitale du Gorgol. Les observateurs ne sont pas dupes, le président mauritanien ne changera pas sa politique de répression, son ADN de survie. L’opposition a une responsabilité historique de s’y opposer.
Cherif Kane
