Le Calame – Le gouvernement continue de faire le ménage au sein du paysage politique à moins de huit mois de la présidentielle, en annonçant, le mercredi 18 Octobre, la dissolution de cinq formations jugées insuffisamment représentatives, sur la vingtaine que compte le pays.
N’ayant pas obtenu 1 % du nombre total de voix aux élections municipales de 2018 et 2023, le Parti des Blocs Mauritaniens (PBM) dirigé par Ali ould Abdallah, le Mouvement des Jeunes pour la Patrie (MJP) de l’ancienne ministre Lalla bint Chérif ; le Parti du Ribat national pour les droits et la construction des générations de Saad ould Louleïd ; le Parti Républicain pour la Démocratie et le Renouveau (PRDR, ex-PRDS d’Ould Taya); et le Parti Construction et Progrès (PCP) de l’ancien maire d’ElMina et ministre Mohamed ould Borboss ; ont ainsi été dissous par le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation (MID)« par la force de la loi ».
Jugées insuffisamment représentatives, ces formations vont donc rejoindre, entre autres, le PLEJ, le MPR et l’AFCD.
Les cinq partis nouvellement disqualifiés avaient obtenu les résultats suivants : PBM, 0,35 % en 2018 et 0,87 % en 2023 ; MJP, 0,73% en 2023 et 0,65% en 2018 ; Ribat national pour les droits et la construction des générations : 0,12 % en 2018 et 0,63 % en 2023; PRDR, 0,21 % en 2018 et 0,61 % en 2023 ; PCP, 0,14% en 2018 et 0,32% en 2023.
En Mars 2019, 76 des 105 partis politiques mauritaniens avaient été déjà dissous « par la force de la loi », suite à un arrêté du MID.
Et celui-ci de rappeler alors : « Sont dissous de plein droit les partis politiques ayant présenté des candidats aux élections municipales de 2013 et 2018 et qui ont obtenu moins de 1% des suffrages exprimés au premier tour de ces élections ou se sont abstenus de participer à ces deux consultations ».Fondée sur une loi de 2012 complétée en 2018, cette décision était conçue pour limiter le nombre de partis politiques et permettre un financement adéquat de leurs activités électorales en fonction de leur poids politique.