Kassataya – Derrière la participation du président Ould Ghazouani au premier sommet Italie-Afrique cette semaine à Rome se cache l’enjeu du gaz avec en toile de fond la question de l’immigration clandestine.
Au delà de cette invitation du gouvernement de l’extrême droite aux chefs d’Etat africain c’est la diplomatie du silence et de la sournoiserie qui est pointée du doigt par les observateurs.Le premier sommet Italie- Afrique est une rencontre inutile pour la plupart des pays participants qui ont du mal à lutter contre l’immigration clandestine des jeunes faute de politique en matière d’emploi.
L’aide de plus de 5 milliards d’euros d’investissement pour le développement ne sert pratiquement pas à grand-chose sinon à remplir les poches des gouvernants qui ont du mal à faire face aux problèmes récurrents d’eau et d’électricité et enfin amorcer un virage dans le développement des énergies renouvelables.
Ce n’est pas à l’Italie de proposer des solutions aux africains mais à ces derniers de faire face aux départs massifs des jeunes par des embarcations légères vers l’Europe en particulier l’Italie le point de chute.
En proposant un partenariat gagnant gagnant le gouvernement de l’extrême droite italienne fait cavalier seul au niveau de l’UE et cherche en même temps à trouver des solutions notamment pour son approvisionnement en gaz mis en mal par la Russie en guerre contre l’Ukraine et confronté à un embargo économique européen.
La présence de Ould Ghazouani à Rome s’inscrit dans cette démarche de trouver un débouché européen pour le gaz dont les premiers barils sont attendus en septembre prochain. En réalité c’est un plan qui ne sert à rien. Ce n’est pas à l’Italie de proposer des solutions aux africains. L’Italie cherche une solution au problème de gaz.
Cette initiative italienne qui met en avant un plan financier ne doit pas faire oublier aux africains que l’Italie est un mauvais élève en matière d’intégration des immigrés confrontés au racisme et à la xénophobie surtout avec l’avènement au pouvoir de l’extrême droite. Ce premier sommet africain a Rome c’est de la poudre aux yeux de l’enfumage.Mais Ould Ghazouani y trouve doublement son compte.
Cherif Kane