L’islamophobie, l’extrémisme, la paix et le développement sont les principaux défis évoqués, jeudi, par plusieurs leaders du monde islamique à Nouakchott. La capitale de la culture islamique abrite en effet, la 49e session du conseil des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI).
Dans un mot qu’il a prononcé lors de la session plénière, le secrétaire général de l’OCI, M. Hissen Brahim Taha, a exposé la situation des conflits dans le monde musulman, appelant à leur résolution par le dialogue et en mettant en avant la dignité des populations.
Il a réitéré dans ce sens l’engagement de l’OCI en faveur de la solution de deux États, pour résoudre la crise palestinienne. Il a appelé à actionner les mécanismes qui permettent de relancer le processus à travers un dialogue multilatéral franc, entre autres.
Le SG de l’OCI a par ailleurs plaidé pour l’intensification des actions pour contribuer à la paix à la sécurité dans les zones de conflits avec y compris au Sahel et dans le Bassin du Lac Tchad. Il a précisé que l’organisation compte aussi élargir ses partenariats au service de la paix dans le monde.
De son côté, le secrétaire général adjoint des Nations Unies pour le Moyen-Orient, M. Khaled Mohamed Khiari, a déclaré que l’ONU a franchi un pas important en proclamant le 15 mars de chaque année : journée contre l’islamophobie. Il met en avant l’importance de la concertation et de la tolérance religieuse pour surmonter les défis auxquels la Oumma est confrontée suite au changement climatique, à la crise sanitaire ou encore à la guerre russo-ukrainienne.
Le haut responsable onusien a affirmé que l’ONU soutient les minorités musulmanes dans le monde ainsi que l’émancipation des femmes à travers la lutte contre la violation de leurs droits fondamentaux.
De son côté, le ministre des Affaires étrangères de l’Arabie Saoudite et Président du Sommet Islamique, Prince Faisal Bin Farhan, a également évoqué la nécessité de soutenir l’islam modéré pour faire face à l’islamophobie et condamner le terrorisme sous toutes ses formes, d’où qu’il vienne.
Il a renouvelé le soutien de son pays à toutes les causes justes des nations islamiques, en particulier celle de la Palestine, qui a le droit de s’ériger en État indépendant, condamnant au passage les violations auxquels les palestiniens sont soumis.
Le chef de la diplomatie saoudienne a aussi dit soutenir le processus de résolution de la crise au Yémen, soulignant que le royaume demeure concerné par toutes les questions qui préoccupent le monde musulman, notamment sur le plan humanitaire et économique.
Source : AMI